jeudi 11 mai 2017 par Partis Politiques

Cadre du Réseau des cadres ?'Pdci notre héritage , Yves Djédjé fait partie des militants du Pdci de la diaspora qui ?uvre pour le progrès du parti septuagénaire. Pour lui, le Pdci a les moyens et les compétences pour conquérir le pouvoir en 2020.

Pour vous qui avez toujours vécu à l'étranger, comment percevez-vous la vie politique de la Côte d'Ivoire?

Vivre à l'étranger ne veut pas dire ne pas suivre la vie politique de son pays. J'ai toujours été très attentif et sensible à ce qui se passe dans mon pays. Comme vous le savez, je suis membre du Réseau des cadres du Pdci notre héritage. Il y a aujourd'hui, dans le paysage politique, le Rhdp alliance entre deux grands mouvements politiques ivoiriens. Le Pdci-Rda mouvement fondateur de la Côte d'Ivoire avec le père de la nation Felix Houphouët-Boigny aujourd'hui dirigé par le président Henri Konan Bédié et le Rdr le mouvement créé par des anciens membres du Pdci et aujourd'hui dirigé par le président Alassane Ouattara. A ces deux grands partis se sont alliés le Pit, le Mfa, l'Upci et l'Udpci. Cette alliance montre la volonté de nos dirigeants de garantir la stabilité du pays. Cette stratégie mise en place au lendemain de la crise post électorale a vraiment été bénéfique pour relancer le débat politique. Les dernières élections législatives ont, en quelque sorte, montré les limites. Nous pouvons légitimement nous poser la question de son opportunité encore. Le Rhdp est une alliance, une union, il est important que la situation se clarifie pour les militants. Le Rhdp est représenté aujourd'hui au parlement par des groupes parlementaires différents, est-ce cela le Rhdp ?

Quelle analyse faites-vous des dernières échéances électorales ?
Le constat aujourd'hui, est que le premier parti de Côte d'Ivoire le Pdci ne soit pas majoritaire au parlement. Nous avons raté le coche. Nous devons nous poser les bonnes questions. Le processus de sélection des candidats était-il le bon ? Avons-nous assez écouté la base des militants pour répondre à leurs besoins. Le Pdci a toujours été un parti près de ses militants de base même dans le plus petit campement. Est-ce que les dirigeants ont encore ce contact avec la base? Toutes ses questions doivent être débattues pour y apporter des solutions. Non pas pour faire de la joute politicienne mais pour mettre en place des procès qui nous permettent d'être plus près des militants. C'est à cette condition que notre parti reprendra le leadership. La victoire des indépendants montre aussi une maturité chez nos militants. Les militants ne suivent plus simplement les consignes de vote. Nous devons tenir compte de cette maturité dans nos réflexions.

Le Secrétariat exécutif sort d'un Séminaire. Pensez-vous que les résolutions de ce Séminaire permettront au Pdci de faire un véritable bond vers le futur?
Je crois en la capacité du Pdci-Rda de faire évoluer les choses. Nous attendons la mise en application des décisions qui ont été proposées lors de ce Séminaire et validées par le président du parti.

Aujourd'hui, le débat en cours c'est les échéances de 2020. Et l'on sent chaque camp se préparer pour ces futures échéances. Quelle est votre opinion sur ce débat?
Je ne vais pas me mettre dans la danse des pronostiqueurs pour 2020. Au niveau du Réseau des cadres, nous consacrons notre énergie à trouver et proposer des solutions qui vont améliorer le quotidien des Ivoiriens. Notamment se nourrir, s'éduquer, se soigner... Voilà le travail que nous faisons au niveau du Réseau des cadres. Réfléchir à des solutions innovantes qui vont améliorer la vie du citoyen ivoirien pour atteindre nos objectifs d'émergence.


Que diriez-vous aux militants du Pdci-Rda qui appellent de tous leurs v?ux l'alternance au pouvoir en 2020?
Une fois de plus, je répète que le moment n'est pas encore venu pour parler de 2020. Nous avons d'autres défis à relever d'ici là. Néanmoins, le Pdci est un parti politique et comme tout parti, notre ambition est d'être au pouvoir pour mettre en place les idées que nous défendons pour les Ivoiriens. Et nous avons, au sein du parti, les compétences pour prétendre au pouvoir. Mais dans un premier temps, il faut faire éclore ses idées et c'est ce que nous faisons au sein du Réseau des cadres.

Doit-on craindre 2020 au regard des ambitions pour la présidentielle, qui se dévoilent déjà de part et d'autre?
Non, pas du tout. J'espère que les uns et les autres ont compris que la guerre n'est pas une bonne solution donc nous ne n'y retournerons plus jamais. Nous avons réussi aujourd'hui à avoir une stabilité en Côte d'Ivoire et nous devons continuer dans cette voie. Les ambitions individuelles existent partout mais cela ne peut et ne doit pas amener à la guerre. Nous avons tant de défis à relever qu'il est plus judicieux de réunir nos talents dans l'amélioration de la vie du peuple ivoirien. L'ensemble de la classe politique doit passer du temps au débat sur ces défis, le Réseau des cadres travaille dans ce sens pour proposer aux Ivoiriens une autre manière de faire de la politique.

Que doit être l'apport des jeunes cadres pour le rayonnement du Pdci-Rda?
Nous devons aider le parti à se moderniser et c'est dans cette optique que le Réseau des cadres Pdci travaille. Après la remise des ordinateurs, nous sommes en train de finaliser le logiciel de gestion du parti. Nous travaillons à la mise en place de nouvelles idées et solutions que le Pdci-Rda doit proposer aux populations. Nous avons la capacité, au sein de ce parti qui a le plus grand vivier de cadres, de proposer des solutions innovantes pour faire progresser notre pays.

Votre message aux militants du Pdci-Rda.
Je voudrais dire aux militants que nous avons les moyens de reconquérir le pouvoir. Pour se faire, il nous faut retrousser les manches, nous remettre dans les conditions. Il est impératif d'aller vers l'ensemble des militants et des Ivoiriens pour expliquer ce que nous leur proposons. Il n'y a qu'à ce prix que nous pouvons aspirer à la reconquête du pouvoir.