vendredi 12 mai 2017 par RFI

Une délégation des mutins de janvier dernier a demandé pardon à la nation et au président Alassane Ouattara, jeudi 11 mai, annonçant au passage renoncer à toutes revendications financières. C'est pourtant des arriérés de primes promises et non versées qui avaient mis le feu aux poudres l'hiver dernier. Cette annonce est loin de faire l'unanimité dans leurs rangs, alors que la situation économique est très compliquée dans le nord du pays.
Après cette annonce des mutins, la réaction ne s'est pas fait attendre. Dans la matinée, une vingtaine de mutins armés de kalachnikovs et de roquettes RPG ont pris position devant l'état-major des armées à Abidjan. Certains axes routiers ont par ailleurs été plus ou moins bloqués, notamment à Bouaké. Mais plus de peur que de mal, puisqu'aucun blessé n'est à déplorer.

Vers 15h TU, une dizaine de blindés légers et de pick-ups chargés chacun de dizaines d'hommes de la garde républicaine et du CCDO. Très vite, le rapport de force a tourné en faveur des forces loyalistes. Il faut dire qu'en milieu de journée, un conseil national de sécurité avait été réuni. Un conseil durant lequel le président ivoirien Alassane Ouattara a prôné la fermeté vis-à-vis des mutins. Dès lors, leur marge de manoeuvre semblait assez réduite, d'où leur retour paisible et assez rapide dans leur caserne à Abidjan. ... suite de l'article sur RFI