vendredi 26 mai 2017 par RFI

Les assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) se sont achevées jeudi à Ahmedabad, dans l'Etat indien du Gujarat sur une note plutôt optimiste. L'horizon semble s'éclaircir pour les économies du continent. Les prévisions de croissance de l'institution financière ont été revues à la hausse avec une augmentation de 3,4% du PIB cette année et de 4,3% pour 2018. Mais plus important, ces assemblées ont mis un coup de projecteur sur l'agriculture, un secteur qui recèle d'importantes potentialités et qui pourtant est livré à lui-même.

Avec notre envoyée spéciale à Ahmedabad, Mounia Daoudi

L'agriculture doit être considérée comme n'importe quel autre secteur d'activités commerciales. Cette phrase est devenue le mantra du patron de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina.

Chiffres à l'appui, cet ancien ministre de l'Agriculture est convaincu que le développement du continent passera par la transformation de son agriculture. L'Afrique possède en effet une richesse inestimable, 65% des terres arables non cultivées de la planète.

Pourtant, l'Afrique importe chaque année 35 milliards de dollars pour nourrir sa population, une nourriture qu'elle devrait produire elle-même. L'Afrique exporte ses matières premières agricoles brutes au lieu de les transformer. Or si le secteur agroalimentaire pèse aujourd'hui 330 milliards de dollars, il devrait dépasser les 1 000 milliards dans moins de quinze ans. ... suite de l'article sur RFI