mardi 30 mai 2017 par APA

Abidjan-(Côte d'Ivoire) - Une formation des responsables d'associations de victimes de guerres sur le monitoring et la conduite des consultations dans le cadre du processus de réparation s'est ouverte, mardi à Abidjan, à l'initiative du Centre International pour la Justice Transitionnelle (ICTJ), a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

La question de la réparation se trouve au centre de la justice transitionnelle.Il s'agit d'une question de Droit de l'Homme , a soutenu, Mohamed Suma, Chef de la mission qui a réitéré l'appui de son organisation au gouvernement ivoirien dans le processus de réparation à travers les ministères techniques.

Sur l'importance de cette formation, Mohamed Suma a indiqué à l'ouverture des travaux qu'elle vise entre autres à aider les leaders d'associations de victimes à développer un plan de monitoring et une stratégie de communication dans le processus de réparation en Côte d'Ivoire et accroître leur compréhension dans ce sens .

Beaucoup de défis restent à relever, notamment la publication de la liste des 4500 bénéficiaires de la phase pilote, l'implication effective des organisations de victimes au processus de réparation, la prise en compte effective par la justice de prévenus des auteurs de crimes , a pour sa part relevé le Président de la Confédération des organisations des victimes des crises ivoiriennes (COVICI), Simplice Anon.

Pour ce responsable les victimes de guerre attentent certes la réparation des préjudices qui leur sont causés mais aspirent plus, à vivre dans un pays en paix .

La guerre n'a jamais été une solution, elle est plutôt la mère de toutes les pauvretés du déshonneur et de l'autodestruction , a averti M.Anon qui encourage toutes les initiatives en faveur de la paix.

La Directrice de cabinet du ministère de la femme, de la protection de l'enfant et de la solidarité, Yvonne Moussu a dans son adresse fait savoir que le processus de réparation engagé par le gouvernement ivoirien se veut participatif et inclusif .

La réparation à terme à en croire l'émissaire de la ministre en charge de la solidarité va contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations et à la lutte contre la pauvreté.

Cette formation regroupe 30 membres des organisations de victimes de guerre et de la société civile. Pour la suite du projet, ces personnes seront en charge de mener les consultations et de faire le monitoring dans leurs régions respectives.

Le processus d'indemnisation a été lancé officiellement le 4 août 2015 par le président Alassane Ouattara qui avait annoncé la mise en place d'un fonds initial de 10 milliards de FCFA pour cette opération.

LS