mercredi 31 mai 2017 par Ministères

Encourager les leaders d'opinion des régions de l'Agneby Tiassa, de la Mé et des Grands-pont à s'impliquer davantage dans les efforts de renforcement de la réconciliation nationale et de cohésion sociale engagés par les autorités ivoiriennes.

C'est le sens d'un atelier de renforcement de capacités qui réunit depuis le lundi 29 mai à Agboville, une quarantaine de participants composés de leaders de la société civile, de responsables d'associations de jeunesse et de femmes, de forces de défense et des autorités administratives. Initié par le Programme National de Cohésion Sociale (PNCS), avec l'appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), il est question, durant trois jours, d'aiguiser les connaissances de ces leaders d'opinion sur différentes thématiques et les amener à identifier les conflits dans leurs localités respectives et y proposer des pistes de solutions consensuelles.

Les objectifs visés selon N'Da Yao Ristide, du PNCS, sont d'inciter ces leaders à la prise de conscience de leurs devoirs envers la société, les institutions et les organes de l'Etat, d'une part, et d'autre part, mettre les acteurs politiques, administratifs, les forces armées et les populations face à leurs responsabilités dans la création d'un climat apaisé durable. Un avis partagé par Touré Léon, Préfet de la région de l'Agneby-Tiassa, Préfet du département d'Agboville, qui n'a pas manqué de l'exprimer lors de l'ouverture de cet atelier: la paix en Côte d'Ivoire ne sera jamais une réalité si nous ne nous y impliquons pas. Nous devons tous nous interroger, chacun à son niveau, sur notre part de responsabilité à ce qui arrive à notre pays. Il nous faut une véritable prise de conscience afin de ramener la Côte d'Ivoire sur le chemin de la stabilité a-t-il indiqué.

Abibatou Diarra, l'une des participantes venue de la ville de Dabou, promet répercuter les connaissances reçues au sein de sa communauté. Cependant, elle suggère, dans le cadre du retour de la paix en Côte d'Ivoire, l'application de la loi et surtout le respect des valeurs. Nous sommes dans une société où les jeunes ne respectent plus les ainés. Chacun fait ce qu'il veut. Nous n'emprunterons le chemin de la paix que si nos autorités appliquent la fermeté, le respect stricte de la loi et des valeurs a-t-elle expliqué.

Après Agboville, le cap sera mis sur les villes d'Abengourou et de Man, respectivement à l'est et à l'ouest de la Côte d'Ivoire.