mardi 5 decembre 2017 par AIP

Abidjan - Les médicaments antirétroviraux (ARV) pédiatriques contre le VIH, doivent être produits localement, plaide la Première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara, évoquant le coût trop onéreux du traitement des enfants atteints du sida en Afrique.

Je voudrais lancer un appel à nos gouvernements et nos partenaires, afin qu'ils étudient la possibilité de produire des ARV pédiatriques , a lancé, lundi à Abidjan, Mme Ouattara, lors d'une cérémonie dans le cadre la 19ème Conférence internationale sur le sida et les Infections sexuellement transmissibles (IST) en Afrique (ICASA 2017).

Selon l'Unicef, quatre enfants sur cinq vivant avec ce virus en Afrique de l'Ouest et du Centre ne reçoivent toujours pas de traitement antirétroviral, et les décès liés au SIDA chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans sont en hausse. Ces régions sont à la traîne sur la majorité des indicateurs en matière de prévention et de traitement du VIH et de soins pour les enfants et les adolescents, précise la même organisation.

En effet, le traitement antirétroviral, sous sa forme pédiatrique, reste encore peu accessible la plupart du temps dans nos pays, car trop onéreux , a déploré Dominique Ouattara, en présence de ses homologues d'autres pays dont le Bénin, la Gambie, la Guyane, le Niger et le Congo, ainsi que le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, le président de la Société africaine anti-sida, Ihab Ahmed et le directeur Afrique de l'Ouest et du Centre de FNUAP, Mabingue Ngom.

Selon l'édition 2017 du Manuel sur le sida pédiatrique en Afrique, édité par le Réseau africain pour les soins aux enfants affectés par le sida (ANECCA), l'infection par le VIH-Sida est l'une cause importante de mortalité et de morbidité chez le nourrisson et l'enfant.

Dans le monde, en 2015, sur les 36.7 millions de personnes vivant avec le VIH, 1.8 millions étaient des enfants de moins de 15 ans. La même année, il y avait 150.000 nouvelles infections et 110.000 décès liés au VIH dans ce groupe d'âge. Quelque 87% de ces décès et 84% de ces nouvelles infections pédiatriques ont été recensés en Afrique subsaharienne.

tm