mardi 6 juin 2017 par Jeune Afrique

En donnant satisfaction aux mutins, le président Alassane Dramane Ouattara a ouvert la boîte de Pandore. Il doit maintenant gérer les revendications des démobilisés de l'armée, pendant que, dans les coulisses, la guerre des clans se réveille au sommet de l'État.

Après quatre jours de soulèvements, les armes des mutins se sont tues. Mais Alassane Dramane Ouattara (ADO) ne décolère pas. Une nouvelle fois, le chef de l'État ivoirien a dû céder face aux revendications des soldats frondeurs. Le 15 mai, il a accepté de verser à chacun des 8 400 anciens rebelles des Forces nouvelles (FN), intégrés depuis dans l'armée, les 7 millions de F CFA (10 700 euros) qu'ils réclamaient. Une somme qui s'ajoute aux 5 millions de F CFA que chacun avait reçus à l'issue d'une première mutinerie, en janvier. ADO s'était alors dit meurtri .

Cette fois-ci, il était ulcéré , conviennent plusieurs sources proches du pouvoir. Pensant avoir affaire à une centaine d'irréductibles, l'entourage présidentiel avait probablement sous-estimé la capacité de mobilisation des mutins et leur détermination. Partisan de la manière forte, le président a d'abord fait appel à l'armée, refusant de payer. ... suite de l'article sur Jeune Afrique