Un bâtiment habité au quartier Bracodi d'Adjamé a été détruit ce matin sous la pluie et un déluge de gaz lacrymogènes du fait de la résistance des habitants, comme constaté sur place par Politikafrique.info qui avait surpris vers 5h40 mn le regroupement de policiers du district d'Adjamé et du CCDO (Centre de coordination des décisions opérationnelles). Une fois les informations afférentes à l'opération donnée par les chefs de détachement, les policiers ont pris place dans les véhicules précédés de deux machines pelleteuses et d'agents du service technique de la mairie d'Adjamé.

A 11 heures, une partie du quartier est quadrillée par la police. Une source anonyme indique que cette opération serait le prolongement de l'opération épervier (opération visant à attaquer les délinquants d'Abidjan et principalement les microbes) démarrée il y a une semaine à Abobo. Quoique présents, les agents de la mairie disent ne pas être concernés par l'opération un litige entre un particulier et une partie des riverains. Sur place ce qui devrait être une opération pacifique sans heurts déraille et se mue en affrontement entre la police et une frange de la population. Le particulier qui a racheté le terrain sur lequel se trouve un imposant édifice qui comportait logements et commerces en avait ras-le bol de se voir tourner en bourrique par les habitants des lieux qui refusaient de vider les lieux. Ce dernier ayant maintes fois demandé aux concernés de quitter les lieux afin de jouir de son bien.

Au moins 4 cargos et 3 picks-up de la police étaient bien visibles. A 10 heures, les choses s'enveniment. La police est prise d'assaut par un groupe de jeunes qui la bombardent de jets de pierre. Les policiers ripostent avec du gaz lacrymogène. Ce qui rend l'atmosphère dans la zone insupportable. Au fil du temps les choses se dégradent, et le conflit s'étend à une zone beaucoup plus large. Parti de la zone proche de l'ex-commissariat du 27è arrondissement, aujourd'hui hors d'usage, l'affrontement a finalement couvert tout le quartier de Bracodi. La police tente de faire rentrer les populations spectatrices en leur lançant du gaz lacrymogène. ... suite de l'article sur Politik Afrique