vendredi 8 decembre 2017 par Pôle Afrique

La ville de Man dans l'ouest ivoirien connait ce vendredi 8 décembre une manifestation des ex-combattants. Ces derniers réclament le règlement de leur situation de démobilisés, a appris Poleafrique.info.

Nous manifestons ce jour pour réclamer nos droits. Mais c'est une manifestation sans violence. Toutefois nous restons sur nos gardes. Si dans cette action pacifique, on nous oppose des réactions violentes, nous aurons aussi à répondre. Jusque-là, nous nous sommes gardés de montrer à la nation que nous sommes des ex-combattants. On n'a pas d'arme. Mais si on nous répond avec des armes, nous réagirons. Aujourd'hui nous sommes juste sortis pour dire au Premier ministre que nous réclamons nos droits , a indiqué Julien Késsé le porte-parole des ex-combattants de cette localité, joint par Poleafrique.info.

Il précise que ses camarades et lui sont déterminés et entendent poursuivre leur action jusqu'à la satisfaction de ce qu'ils exigent. Nous manifestons avec nos cercueils sur la tête. C'est une manière de montrer que nous sommes prêts à mourir pour nos droits. Nous sommes à la préfecture que nous contrôlons. C'est actuellement notre base. Ce lieu étant la représentation de la Présidence de la République, nous l'occupons et attendons l'arrivée du Premier ministre avant de prendre la route. On ne se retirera que lorsqu'on nous dira à quel moment on s'occupera de notre situation , dit-il.

Ce vendredi 8 décembre, le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly est annoncé à Man dans la région du Tonkpi. Un déplacement qui pourrait être mouvementé au regard de la manifestation des ex-combattants. Ce pays qui a connu des crises armées de 2002 à 2011 connait un grand nombre d'ex-combattants qui n'ont pas été insérés dans l'armée régulière. Une opération de désarmement, démobilisation et réinsertion a permis la prise en charge de milliers d'entre eux. Un grand nombre qui n'aurait pas eu le même traitement réclame depuis des années réparation à coup de manifestations de rue, non sans susciter l'intervention des forces de l'ordre. Courant mai 2017, une manifestation au corridor sud de Bouaké (Centre-nord du pays), s'était soldée par la mort de trois (03) démobilisés. ... suite de l'article sur Pôle Afrique

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