mercredi 9 aout 2017 par Jeune Afrique

Après avoir été de grands rivaux, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié étaient les meilleurs alliés de la dernière décennie à Abidjan. Course au pouvoir et ambitions vont-elles sonner le glas de leur union ? Les tensions entre les deux chefs inquiètent.

Le village n'avait jamais vu autant de monde. Ce 17 septembre 2014, sa place centrale est noire d'une foule survoltée. Chefs religieux, notables et cadres politiques jouent des coudes pour être au premier rang. L'espace de quelques heures, Daoukro est la capitale politique de la Côte d'Ivoire. Je donne des orientations fermes pour soutenir ta candidature à l'élection présidentielle , lance Henri Konan Bédié à Alassane Dramane Ouattara (ADO). Les militants courent, dansent, hurlent leur joie. En renonçant à présenter un candidat face au président sortant, il scelle le destin de la future élection présidentielle. Vacarme et hystérie sont tels que beaucoup n'entendent pas la suite.

L'objectif, c'est d'aboutir à un parti unifié dénommé PDCI-RDR, étant entendu que ces deux partis sauront établir entre eux l'alternance au pouvoir dès 2020 , conclut Henri Konan Bédié sous les applaudissements de son jeune frère . Le chef de l'État est tout sourire, son second mandat est désormais quasi assuré. Vous êtes un homme de parole, de confiance, un homme d'État , répond-il à son aîné. Mais ce jour-là, alors qu'ils écrivent ensemble leur prochaine victoire, les deux hommes sèment les ingrédients de leur future discorde.

Un malentendu historique ... suite de l'article sur Jeune Afrique