vendredi 9 juin 2017 par AIP

Agboville ? Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, a annoncé pour les 6 et 7 juillet prochains, la célébration de la ?'Route de l'Esclave'', un projet porté par l'UNESCO pour ne pas oublier ce phénomène qui a touché le continent noir, dans les localités de Kangah-Gnazè et de Lahou-Kpanda situées respectivement dans les départements de Tiassalé et de Grand-Lahou.

Le ministre qui a séjourné jeudi à Agboville dans le cadre du lancement de ces journées destinées à identifier les sites où ont transité les esclaves pour en faire un patrimoine historique, a invité les populations de la région de l'Agneby-Tiassa à se mobiliser pour participer massivement à cette fête qu'il souhaite populaire.

Pour le devoir de mémoire, la région, a-t-il dit, ne devrait pas avoir honte de montrer les traces, les symboles ou les vestiges qui montrent que des dizaines de millions d'Africains ont été déportés de l'autre côté de l'Atlantique, durant des siècles. Il s'agit surtout de ne pas oublier ce qui s'est passé. Pour ce faire, il a demandé aux chefs traditionnels et à tout sachant d'apporter leurs contributions afin de retrouver les traces de ce vaste phénomène historique.

Selon le ministre, depuis les années 90, sous l'égide de l'UNESCO, un programme a été lancé pour effectivement soumettre le monde et particulièrement les Africains au devoir de mémoire et donc à une invitation à se souvenir d'un des plus grands drames qui a marqué l'histoire contemporaine. C'est pour cela que le programme en question s'appelle la ?'Route de l'esclave'', a-t-il indiqué.

Le but recherché à travers ce programme est de convertir cette douloureuse situation en moyens de rapprochement, de réconciliation et de promotion des pays et des peuples, pour en tirer de réels intérêts à la fois historiques, éducatifs, voire économiques, en y intégrant un circuit touristique.

Après Agboville, la délégation du ministre Bandaman a mis le cap sur Dabou. Elle visitera par la suite Tiassalé et Grand-Lahou pour la même cause.

yy/cmas