dimanche 10 decembre 2017 par AIP

La 19ème Conférence internationale sur le Sida et les IST en Afrique (ICASA 2017), tenue à Abidjan de lundi à samedi, recommande un engagement soutenu des Etats et décideurs africains, nécessaire pour l'atteinte de l'objectif d'élimination de la pandémie à la l'horizon 2020.

Pour atteindre la fin de l'épidémie en 2030, il faudra un engament soutenu des leaders, des gouvernements, de l'union africaines et des partenaires , a déclaré notamment le rapporteur général de la conférence, donnant lecture du document final.

Le rapport final de ICASA 2017 invite par ailleurs à une prise de conscience et un engagement soutenu des communautés, particulièrement des jeunes et des populations vulnérables, et à une conduite éclairée des programmes par les acteurs scientifiques.

A l'endroit des communautés, la Conférence a appelé à une intensification des actions en termes d'implication des communautés, avec un accent particulier sur les populations clés.

Les populations clés doivent être considérées aujourd'hui comme la clef vers la fin de la pandémie. Il faut impliquer les jeunes fille et adolescents dans un processus de changements social où pour influencer les comportements des hommes de demain. Les jeunes doivent s'impliquer dans tous les programmes et politiques afin de prendre leur destinée en main , a étayé le rapporteur général.

Au niveau du leadership, ICASA 2017 recommande notamment aux Etats africains d'accroître les ressources propres allouées à la lutte contre le Sida.

Au monde des scientifiques, le rendez-vous d'Abidjan préconise notamment de renforcer la capacité diagnostic des laboratoires et de revoir les priorités en matière de prise en charge des enfants en renforçant l'objectif des 90-90-90 (A l'horizon 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. A l'horizon 2020, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable. A l'horizon 2020, 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée), notamment l'implication des sciences sociales et humaines.

La Conférence recommande aussi d'intégrer l'approche one Heath dans la prise en charge du VIH pédiatrique, de promouvoir le selftesting en Afrique et de rendre effective l'intégration de la vaccination contre l'hépatite B des nouveaux-nés dès les premières 24 heures de vie.

Abidjan, la capitale économique ivoirienne, a accueilli du 04 au 09 décembre, la 19ème Conférence internationale sur le SIDA et les maladies transmissibles en Afrique qui s'est déroulée autour du thème central Afrique, une approche différente vers la fin du VIH/Sida . C'est la deuxième fois que le pays accueille la Conférence, après la 10ème édition organisée en 1997.

Quelques 7000 personnes officiellement ont participé à la rencontre. Le vice-président de la République de Côte d'Ivoire, Daniel Kablan Duncan, procédant à la clôture, a, avec la ministre de la Santé ivoirienne, Dr Raymonde Goudou Coffie, a exprimé toute sa gratitude aux différentes organisations et équipes dont l'effort a rendu possible la tenue de l'événement.

Le président de la Société Africaine Anti-Sida (SAA), Dr Ihab Ahmed, a salué la parfaite organisation du rendez-vous d'Abidjan et l'engagement au plus haut niveau des autorités ivoiriennes.

kg/cmas