mardi 15 aout 2017 par Fraternité Matin

L'ouest montagneux est reconnu comme une zone de production de cerises de qualité. Cependant, cette réputation est menacée par divers facteurs.

Cela fait plus de vingt ans qu'il n'existe pas de nouvelles créations de parcelles de caféiers dans la région. Plus grave, celles qui existent, un héritage laissé par les grands parents, connaissent une reconversion. Transformation en plantations de cacaoyers par les uns, en plantations d'hévéas par les autres , fait observer Moussa Bamba, chef de zone de l'Agence nationale pour le développement rural (Anader) à Biankouma.

Au titre de l'année agricole 2016, selon les statistiques de la direction du Conseil du café-cacao de Man, seulement 18.000 tonnes de café ont été récoltées dans la région du Tonkpi et commercialisées aux ports de San Pedro et d'Abidjan contre 40.000 tonnes de cacao produites dans la même période.

Par ailleurs, une opération d'identification et de recensement des paysans effectuée dans la période de 2007 à 2010 par l'Union inter régionale des coopératives agricoles de l'ouest révèle que sur les 46.000 ha de cultures pérennes (Café et cacao) recensés appartenant à 16.103 paysans, 20.000 ha sont des caféiers.

Un verger très vieillissant

Le constat est donc net dans la région du Tonkpi, la culture du café est en nette régression. Sa production aussi. À l'origine de cette baisse drastique, le vieillissement des vergers qui, pour la plupart, sont âgés de plus de soixante ans. La longue crise traversée par la Côte d'Ivoire a aussi contraint de nombreux paysans à abandonner leurs plantations.

La troisième raison est surtout liée à la chute vertigineuse du prix bord champ du kilogramme de café dans la région du Tonkpi, dans la période de 2002 à 2009. Un prix bord champ qui oscillait entre 50 et 150 francs Cfa/Kg. La conjugaison de ces différents facteurs ont fini par décourager les paysans ... suite de l'article sur Fraternité Matin