vendredi 16 juin 2017 par Jeune Afrique

Franck Hermann Ekra, analyste politique ivoirien et consultant en stratégies d'images proche du PDCI, livre son point de vue sur les dynamiques qui traversent le parti d'Henri Konan Bédié, la recomposition à venir de la classe politique et l'élection d'Emmanuel Macron en France.

Jeune Afrique : Une manifestation a été organisée le 13 juin contre les dernières nominations au sein du PDCI [Parti démocratique de Côte d'Ivoire, présidé par Henri Konan Bédié]. Pour quel motif ? Quelle signification peut-on donner à ces protestations ?

Franck Herman Ekra : Le président Bédié a entamé une restructuration de l'appareil de notre parti, donnant ainsi une suite favorable aux propositions du séminaire qui a rassemblé ses instances dirigeantes en avril 2017, en marge des commémorations du 71e anniversaire du PDCI-RDA. Une des revendications majeure de la base du parti, était de voir la direction tenir compte des enjeux de terrain. Les militants attendaient d'elle qu'elle fasse montre d'une plus grande capacité d'écoute, d'ouverture participative, et d'inclusion dans ses décisions. Qu'elle se montre en somme plus encline à la proximité. La nouvelle cartographie porte à 208 le nombre des délégations, contre 140 dans l'ancienne mouture, soit une plus grande déconcentration, ce qui à priori augurerait d'une amélioration de la gouvernance locale du parti. Cela étant, dans 6 délégations, le choix porté sur telle ou telle personnalité donne lieu à contestation. ... suite de l'article sur Jeune Afrique