vendredi 18 aout 2017 par Pôle Afrique

Episode 7 : Pas de justice pour les enfants-serpents!

Et la justice dans tout ça? A-t- elle au moins pu apaiser la douleur des familles spoliées de l'Association des parents d'enfants handicapés psychiques et de l'Institut Médico-Pédagogique et professionnel qu'ils avaient créés pour prendre en charge leurs enfants handicapés psychiques, avec l'aide du Président Houphouët-Boigny? Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas fait montre d'un grand entrain pour se donner les moyens de faire appliquer ses propres décisions à l'encontre du sieur Codjia Aboudo Nicolas Augustin et en faveur des parents. En dépit des décisions et arrêts de la Justice, Codjia Aboudo Nicolas Augustin a vendu, à son profit, le terrain de l'IMP pour 100 millions de FCFA.

Les procès en faux contre le sieur Codjia Aboudo et ses acolytes n'ont pas permis de redonner le sourire aux enfants handicapés psychiques. Face à ce gibier qu'il n'entendait pas laisser filer, Codjia Aboudo Nicolas Augustin, ex-DG de Sopim, va ester devant la juridiction suprême de la Cour Suprême. L'ordonnance n°009/06 issue de l'audience des référés du 24 janvier 2006, présidée par Monsieur Tia Koné rejette la requête présentée par Monsieur Codjia Aboudo Nicolas Augustin et l'AIPEHP comme non fondée . Le requérant demandait son maintien en qualité de président du conseil d'administration et Directeur de l'Institut Médico-Pédagogique et professionnel de Vridi-Cité. Refus, donc, de la justice à son plus haut niveau, ce qui n'a pas empêché l'homme de poursuivre sa funeste entreprise en tant que Président de l'Association des parents et de l'IMP.

Le 19 juillet 2005, le Juge Kroma Langasani avait fait droit à la requête de l'Association ivoirienne des parents d'enfants handicapés psychiques, soutenue par la fédération des associations pour la promotion sociale des handicapés de Côte d'Ivoire, contre Codjia Aboudo Nicolas Augustin.
Statuant publiquement, contradictoirement en matière de référé d'heure à heure et en premier ressort, déclarons la FAHCI et AIPEHP recevables en leur demande, les y disons bien fondées, constatons la suspension de Monsieur Codjia des postes cumulés de Président de l'AIPEHP et Directeur de l'IMP , décide le tribunal de Première Instance d'Abidjan.

L'homme, n'écoutant que son objectif d'écarter ces enfants handicapés pour vendre en toute tranquillité, à son profit, le terrain de l'Etat sur lequel était l'IMP, réussit à faire suspendre l'exécution de cette décision par les soins de Madame le Premier Président de la Cour d'Appel et obtient par l'ordonnance n°257, en date du 12 août 2005, la suspension de l'exécution de l'ordonnance n°1125 rendue le 19 juillet 2005.

Débouté à la Cour Suprême, il aurait dû procéder à la passation de charges mais il s'est arc-bouté et a vendu le terrain, au nez et à la barbe de la justice et des parents qui avait gagné leur procès. Evidemment, cette forfaiture n'a pu avoir lieu sans l'aide de quelques fonctionnaires indélicats. On comprend mieux pourquoi ce terrain, sur lequel une usine, un entrepôt et des habitations sont construits, soit difficile à retrouver sans les documents administratifs officiels. Au nom de l'injustice faite à ces enfants handicapés psychiques !



Adam's Régis SOUAGA

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