mercredi 20 decembre 2017 par Abidjan.net

Un atelier de renforcement des capacités des femmes magistrats sur le mentorat, les techniques de
plaidoyer et de recherche de financement, suivi de l'Assemblée générale (AG) de l'Association des
femmes magistrats de Côte d'Ivoire (AFEMCI), a été organisé le samedi 16 décembre 2017, au Palais
de Justice d'Abidjan, par ProJustice en collaboration avec l'AFEMCI.
Cet atelier vise à accroître les capacités des femmes magistrats dans le domaine du mentorat et à
renforcer les capacités des responsables de l'AFEMCI sur le plaidoyer et la recherche de
financement.
Il a été question pour les femmes magistrats de s'instruire sur le mentorat, les techniques de
plaidoyer et de lobbying, les techniques de rédaction de projet : bonnes pratiques. A cette même
occasion l'AFEMCI qui a été formée sur les techniques de recherche de financement, a pu tenir son
Assemblée générale.
Au cours de cette AG de présenter le rapport moral et financier de l'AFEMCI d'une part et de
susciter plus l'adhésion et l'engagement des femmes magistrats. En effet, le projet ProJustice
financé par l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), ayant pour
mission d'améliorer l'administration de la justice et accroître l'accès à la justice, est convaincu
qu'une participation de plus en plus grande des femmes dans l'?uvre de justice peut aider à redorer
l'image de la justice ivoirienne.
Ce pourquoi, le chef de projet ProJustice, M. Daniel Dobrovoljec a expliqué que l'enjeu de cet atelier
est d'appuyer le renforcement des capacités de l'AFEMCI que ProJustice accompagne depuis 2 ans
environ. Nous sommes partis du constat qu'il n'y a pas suffisamment de femmes dans la
magistrature ivoirienne. Nous avons donc tenté de créer une dynamique nouvelle pour les femmes
magistrats, à travers cette association à laquelle nous sommes vraiment très attachés a-t- il indiqué.
Quant à Mme N'Guessan Zékré, anciennement Procureur général près la cour suprême d'Abidjan,
PCA (Présidente du conseil d'administration) de l'AFEMCI, a donné les raisons du choix du mentorat à
savoir que le corps de la magistrature est un corps très hiérarchisé où les plus anciens ont le devoir
d'encadrer les nouveaux.
Elle a poursuivi en indiquant que l'intérêt pour l'AFEMCI, c'est de former les femmes magistrats à
être de meilleures juges pour que lorsqu'il s'agira de faire des nominations, elles soient les mieux
placées à être nommées.
Nous ne voulons pas des promotions sans compétence. A l'AFEMCI, nous prônons le leadership de
la femme magistrat, mais ce leadership doit être appuyé sur une réelle compétence de la femme a
déclaré Mme N'Guessan Zékré, PCA de l'AFEMCI.

J. A.