vendredi 23 juin 2017 par Notre Voie

Les malades, leurs parents et les spécialistes parlent d'une même voix. La Côte d'Ivoire ne fait pas assez pour faire reculer la drépanocytose, dont la prévalence est estimée à 14%. C'est ce qui ressort de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, organisée le samedi 17 juin dernier, à l'orphelinat Garçon de Bingerville. Une initiative de l'Association des drépanocytaires de Côte d'Ivoire (Adci), de l'Association des drépanocytaires et thalassémiques de Côte d'Ivoire (Adtci) et l'Aurore s'allume (une Ong).

Prononçant une communication sur la découverte de la maladie, Pr Gustave Koffi, spécialiste en hématologie, au Chu de Cocody, a indiqué que la Côte d'Ivoire s'illustre de la mauvaise manière, en accusant un retard dans la lutte contre la maladie. Il a expliqué que, contrairement à la plupart des pays du continent frappé par la maladie, ce pays rechigne à appliquer les résolutions de l'Organisation Mondiale de la Santé (Oms). Conséquence, le pays n'a pas de programme national de lutte, il n'y pas un centre de recherche. Il a regretté l'absence d'une politique réelle de prévention. Pour lui, le dépistage systématique permet d'éviter d'avoir des enfants en situation hypothétiques. Il a demandé aux et aux autres de ne pas perdre espoir. Car dit-il, aujourd'hui l'on peut vivre longtemps avec la maladie.
Mme Patricia Amon, parente de malade et responsable de l'organisation de la journée, a lancé un appel à la mobilisation pour venir en aide aux malades. Et demandé au gouvernement d'appliquer la résolution de l'Oms.

Des témoignages pathétiques de parents de malades qui ont expliqué leurs souffrances, ont marqué l'évènement.

César Ebrokié