Agboville ? Le porte-parole de la population, Adou Gbalé, par ailleurs président de la mutuelle de développement d'Attobrou et le chef de village de Grand-Morié, N'Pouet N'Guessan Michel, ont déploré vendredi le phénomène de destitution courante des chefs de village et l'insécurité des personnes et des biens qui gagne du terrain en pays abbey.

"Il y a aujourd'hui, ont-ils indiqué au préfet d'Agboville qui effectuait une tournée dans le canton Morié, trop de laisser-aller, trop de légèreté relativement à la gestion de la chefferie des villages. Les chefs, choisis selon les us et coutumes par les grandes familles à qui revient ce privilège et à tour de rôle, font l'objet de destitution sous la conduite des chefs de terre qui se substituent aux chefs de village, ont indiqué les intervenants".

Face donc à ces conflits de leadership qui bloquent le développement, le préfet de région a applé les différents acteurs des villages, notamment les chefs de village et les chefs de terre, à s'inscrire clairement dans leur rôle et leur place, afin que l'harmonie règne, non seulement entre elles, mais aussi entre les populations et surtout avec les autorités administratives.

Par rapport aux problèmes d'insécurité auxquels les habitants sont confrontés, du fait des vols et autres braquages perpétrés en plein jour dans le canton, le porte-parole des populations a souhaité l'installation de postes permanents de gendarmerie à Grand-Morié et à Attobrou pour renforcer la sécurité dans les villages.

Enfin, des doléances portants sur l'accès à l'eau, à la santé, à l'éducation, à l'électricité et aux voies de communication (routes et pistes rurales) ont été adressées au préfet, à l'occasion de cette étape de sa tournée départementale.

Yy/kp