jeudi 24 aout 2017 par AIP

Séguéla ? Face à la raréfaction du diamant, les populations de Bobi et de Diarabana, deux sous-préfectures du département de Séguéla (Centre-ouest, région du Worodougou), ont été invitées à diversifier leurs activités, mercredi, au cours d'une rencontre au camp de la Société pour le développement minier de la Côte d'Ivoire (SODEMI) à Bobi.

Le diamant n'est pas inépuisable. On ne peut pas faire autrement que de regarder ailleurs, que de développer des activités agricoles, que de mener des activités autres que l'exploitation du diamant , a suggéré le préfet Benjamin Effoli qui entend ainsi impulser une économie locale plus dynamique.

Quand vous exploitez un site pendant 40 ans, () tout le monde sait que les ressources naturelles, dans l'industrie minière, sont épuisables. C'est donc normal qu'au fur et à mesure qu'on avance, le diamant diminue , a, pour sa part, expliqué Kadio Kouamé, le directeur général de la SODEMI.

Deux sites kimberlitiques appartenant à la société publique créée en 1962 pour promouvoir le secteur minier ivoirien avaient été envahis illicitement par des jeunes gens sous le prétexte que ceux à eux attribués ne produisaient plus assez de diamant.

Après 70 années d'exploitation, le diamant seul ne peut pas vous nourrir, nourrir vos enfants et vos petits-enfants , s'était voulu explicite, en juin, le directeur national du projet Droits de propriété et développement du diamant artisanal (DPDDA 2), Terah DeJong. Sa structure, avec le financement du l'USAID et de l'UE, aide les populations des zones diamantifères à la pratique d'activités piscicoles, apicoles et agricoles.

A Séguéla, l'exploitation artisanale du diamant, pratiquée par bon nombre de personnes, connaît aujourd'hui un ralentissement à cause de la réduction drastique des sites regorgeant de la précieuse pierre.

kkp/cmas