Toujours le silence. 10 ans après l'attentat contre l'avion présidentiel qui transportait Guillaume Soro à Bouaké, l'enquête n'a toujours pas abouti. Aucune information ne filtre non plus sur l'avancement des investigations alors que la Côte d'Ivoire s'apprête à commémorer les noces de platine de cette journée de frayeur. La classe politique ivoirienne et des acteurs de la société civile du pays qui se rappellent cette journée funeste jugent ce silence judiciaire.

Apparemment l'agenda politique n'est pas l'agenda judiciaire , ironise à Poleafrique.info Dr Geoffroy-Julien Kouao juriste analyste politique. Pour lui cependant, l'attentat de Bouaké est une affaire hautement sérieuse qui fait que la justice prend tout son temps pour mener les enquêtes.

Dans l'opposition politique l'on émet des réserves sur la volonté de faire aboutir les enquêtes. C'est une question de comment on oriente les enquêtes dans ce pays. Parce que si avant de commencer l'enquête, j'ai le résultat, alors je ne peux pas trouver de résultat. Ou bien j'ai un faux résultat , commente Diabaté Beh le secrétaire national adjoint du FPI chargé d'Abobo et d'Anyama.

Ce jeudi 29 juin 2017, la Côte d'Ivoire va commémorer à Bingerville le dixième anniversaire de l'attaque contre l'avion présidentiel qui transportait Guillaume Soro à Bouaké. Il y a 10 ans, à bord d'un Fokker 100 qui venait à peine d'atterrir sur le tarmac de l'aéroport de Bouaké, l'actuel président de l'Assemblée nationale qui était alors le Premier ministre de Côte d'Ivoire, subissait un raid lancé par des individus jusque-là pas identifiés. La violence de l'attaque a occasionné six personnes tuées et des blessés. Une enquête avait aussitôt été ordonnée pour révéler les circonstances exactes de cette attaque. Dix ans après, cette investigation se poursuit. ... suite de l'article sur Politik Afrique