mardi 29 aout 2017 par Fraternité Matin

Pour Koussi Koussa, l'alloukou est l'une des valeurs sûre de la communauté Bété. Elle a franchi et atteint l'hexagone et certains pays de l'Europe.

Ouvert le 17 août par Sanogo Al-Hassana, préfet du département de Gagnoa, en présence d'une cinquantaine d'artistes ainsi que de nombreux chefs de service du département de Gagnoa, du corps préfectoral, des chefs traditionnels et des personnalités du monde de la culture, le premier événement du genre à Ouragahio s'est achevé sur des notes de satisfécit.

L'alloukou, un rythme mêlé de chansons et de danses, bien connu dans le département de Gagnoa a pris sa source en 1963 dans le village de Biakou. Une localité située à 13 kilomètres d'Ouragahio et 30 kilomètres de Gagnoa. Selon Djédjé Albert alias Koussi Koussa, le créateur de ce rythme, l'un de ses frères était admis à l'examen du Cepe en 1963 et il convenait de célébrer cette réussite.

Malheureusement ce jour-là, l'unique électrophone ou tourne-disques de ce village était tombé en panne. Cependant, il fallait coûte que coûte manifester sa joie et celle de tout un village. Un petit orchestre fut alors monté avec pour instruments de musique des tiges de papayer, de vieilles casseroles et quelques bouteilles. Disons, tout ce qui pouvait produire un son bon à entendre.

Voilà comment est née l'alloukou, une danse appréciée par les populations de Biakou. Ainsi, à travers des soirées dansantes, ce rythme s'est répandu dans tout le département de Gagnoa. Puis Gnaza Daniel, Gnago Okou, Digbeu Dallo, Zébihi Rochéreau, des adeptes de ce rythme finiront par le transporter en Abidjan dans les quartiers de Yopougon, Adjamé et surtout Abobo-Gare en 1970. ... suite de l'article sur Fraternité Matin