jeudi 29 juin 2017 par Jeune Afrique

Après treize ans de présence en Côte d'Ivoire, la mission des Nations unies dans le pays ferme définitivement ce vendredi 30 juin.

Deux ans après le début de la crise, le 27 février 2004, le Conseil de sécurité des Nations unies adoptait la résolution 1528 qui créait une opération de maintien de la paix en Côte d'Ivoire. Le pays était alors coupé en deux entre un Nord tenu par la rébellion des Forces Nouvelles et un sud loyal au président Laurent Gbagbo. Au maximum, 7 137 militaires et civils seront déployés. Parfois critiquée, notamment par les partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo, pour son intervention militaire lors de la crise postélectorale de 2010-2011, l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) est aujourd'hui présentée comme un modèle par l'ONU. Alors que les derniers employés de la mission quitteront définitivement le pays vendredi 30 juin, Aïchatou Mindaoudou, chef de la mission, en dresse le bilan.

Jeune Afrique : Les derniers membres du personnel de l'Onuci sont sur le point de quitter définitivement la Côte d'Ivoire. Pourquoi la mission des Nations unies ferme-t-elle ?

Aïchatou Mindaoudou : Il faut se souvenir des raisons pour lesquelles la mission a été déployée. En 2004, le pays était instable, l'administration n'était pas présente partout, il y avait beaucoup de problèmes sécuritaires. Depuis, nous avons accompagné l'État ivoirien pour qu'il soit dans tous les départements, nous avons soutenu les autorités dans le renforcement des forces de sécurité. Le processus de démobilisation, de désarmement et de réinsertion est quasiment achevé avec la réintégration de 67 000 anciens combattants en juin 2015. Aujourd'hui, le pays est stable. La Côte d'Ivoire est redevenue un pays normal. Et la présence d'une mission de maintien de la paix est une anomalie dans un pays normal. ... suite de l'article sur Jeune Afrique