vendredi 29 decembre 2017 par Jeune Afrique

La condamnation d'Hubert Oulaye, mardi 26 décembre, a fait resurgir les polémiques autour de la neutralité de la justice ivoirienne, accusée par certains d'être à la solde du pouvoir politique. Ces dernières années, plusieurs procès d'assises ont vu comparaître des personnalités politiques de premier plan. Souvent très attendus, ils ont régulièrement alimenté la polémique.

Ce n'est pas la justice. C'est une condamnation sans preuves . Cette expression dépitée de Hubert Oulaye, ex-ministre de Laurent Gbagbo et baron du Front populaire ivoirien (FPI), prononcée lors de sa condamnation, ce 26 décembre, traduit un sentiment partagé par de nombreux observateurs.

Au cours des cinq dernières années, la justice ivoirienne a en effet prononcé des verdicts dont la pertinence, la justesse, voire la légalité, a souvent échappé au citoyen ordinaire comme à l'observateur averti. Retour sur cinq verdicts controversés qui continuent de poser la question de l'indépendance de la justice, dans un pays où celle-ci a la lourde charge de solder les comptes d'un conflit très politique.

26 décembre 2017
À l'issue d'un procès où les preuves matérielles et les témoins directs ont fait défaut, Hubert Oulaye, ancien ministre de la Fonction publique, jadis politiquement très actif dans sa région natale de l'ouest du pays, est condamné à vingt ans de prison ferme pour complicité d'assassinat de sept casques bleus de l'ex-Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). Ceux-ci ont été tués le 8 juin 2012, dans un village ivoirien situé à la frontière avec le Liberia, lors d'une embuscade attribuée à des mercenaires libériens, en lien avec des miliciens ivoiriens favorables à Laurent Gbagbo. ... suite de l'article sur Jeune Afrique