jeudi 29 juin 2017 par AIP

Man - Les autorités de Man ont été sollicitées à une reprise diligente du processus de règlement définitif de la crise au sein de la communauté musulmane sunnite du quartier Domoraud.

Au cours d'une conférence de presse donnée à la mosquée Salam du quartier Petit Gbapleu, des membres ont lancé un appel aux autorités locales afin de trouver une solution à la crise qui secoue depuis trois ans cette communauté religieuse.

"Depuis le dimanche 25 juin, les femmes de l'ACI (Association des compagnons de l'islam) étant sorties de la mosquée, l'AMSCI (Association des musulmans sunnites en Côte d'Ivoire, délégation régionale du Tonkpi) estime que les conditions sont réunies pour une reprise du processus de règlement définitif de la crise", a lancé le secrétaire général de l'AMSCI Tonkpi, N'Goran Ferrand.

Pour une sortie durable de la crise, estime-t-il, il faut que "la mosquée et son site, propriété légale et incontestable de l'AMSCI, lui soient rendus et que les autorités lui en garantissent une jouissance pleine et entière."

L'AMSCI souhaite également que les autorités sécuritaires et judiciaires fassent preuve d'une "fermeté exemplaire dans la gestion de ce conflit à l'endroit des fauteurs de troubles, des responsables et commanditaires de cette défiance à l'autorité."

L'origine de cette crise au sein de la communauté sunnite de Man, explique-t-on, remonte à la désignation du nouveau Raīs (président) régional de l'AMSCI. En effet, le choix de l'imam Mouhamad Lamine Cissé à ce poste a été à la base de la création de l'Association des compagnons de l'islam (ACI) non affiliée à l'AMSCI.

L'ACI, dont les responsables régionaux ont été investis le 24 janvier 2016, revendique la propriété de la mosquée principale dont le site abrite également la communautaire Al Fourquane, le siège régional de l'AMSCI et l'une des écoles confessionnelles de la communauté. Ce que contestent les responsables de l'AMSCI, propriétaire du patrimoine depuis des décennies, fait-on remarquer.


gem/kp