samedi 1 juillet 2017 par PNUD

Les acteurs impliqués dans le processus d'enregistrement des faits d'état civil et la production de statistiques se sont retrouvés du 19 au 23 juin 2017 à Assinie dans le cadre de l'adoption de l'annuaire des statistique d'état civil.

Initié par la Direction des Etudes, de la Programmation et du Suivi-Evaluation (DEPSE) avec l'appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix(PBF), à travers le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), cet atelier a permis de faire une présentation des données collectées relatives aux naissances, décès, mariages et divorces, de renforcer les capacités de traitement et d'analyse de données quantitatives des structures impliquées dans la gestion de l'état civil et de proposer de nouveaux mécanismes de collecte de données.

Un certain nombre de constats ont été relevés au cours de la rencontre. Premièrement, il ressort que les taux d'enregistrement obtenus à partir de l'enregistrement des données d'état civil sont entachés de biais. Ce biais s'explique par la non prise en compte des variables telles que, la résidence habituelle, les hors délais de plus d'un an et les déclarations dans le dernier trimestre de l'année. Deuxièmement, concernant la répartition spatiale des centres d'état civil, les données indiquent qu'au niveau communal, l'on enregistre moins d'un (01) centre secondaire pour un (01) centre principal, soit un ratio de 0,3. Au niveau sous-préfectoral, ces chiffres sont de moins de trois (03) centres secondaires pour un (01) centre principal, soit un ratio de 2,3, quand au niveau de l'ensemble des centres d'état civil, l'on a moins de deux (02) centres secondaires pour un (01) centre principal, soit un ratio de 1,6. Les statistiques relèvent également qu'au niveau du rayon d'action des centres d'état civil, qui est la moitié de la distance moyenne séparant deux centres d'état civil, le rayonnement moyen passe d'un minimum de 4,7 km au niveau de la Région des Grands Ponts à un maximum de 13,3 km dans la Région du Bounkani. La moyenne nationale se situant à 7,9 km. S'agissant de l'évolution des enregistrements des naissances, décès et mariages, les données font état de ce que le taux d'enregistrement des naissances de 2014 à 2015 est passé de 75,2% à 72,8%. Le taux d'enregistrement des décès qui est relativement faible est passé de 18,1% à 18,8%. Quant au taux relatif au mariage à l'état civil qui est de 8,6%, il a été relevé que les mariages religieux et coutumiers qui ne sont pas pris en compte dans la base de données de l'annuaire statistique ont des taux respectifs de 26,7% et de 81,1%.

Selon le Directeur des Etudes, de la Programmation et du Suivi-Evaluation du Ministère d'Etat, ministère de l'Intérieur et de la Sécurité, Fidèle Yapi, l'enregistrement des faits d'état civil notamment les naissances, les décès et les mariages est un défi majeur pour le développement de notre pays, la Côte d'Ivoire. "En effet, que ce soit en matière de protection des populations, de réduction des inégalités, de question sanitaire ou de prospérité économique, de nombreux enjeux reposent sur l'amélioration des systèmes d'enregistrement des faits d'état civil", a-t-il indiqué.

Notons que ces activités s'inscrivent dans le cadre du projet intitulé : Appui à l'enregistrement des naissances et des décès dans les délais et à la réforme de l'Etat-civil en Côte d'Ivoire et portant entre autres sur les missions de collecte sur terrain et la transmission de données par les centres d'état civil ont contribution à l'élaboration des annuaires statistiques des faits d'état civil des années 2014 et 2015. Le projet est mis en oeuvre par le Ministère d'Etat, Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité (MEMIS) grâce à l'appui de ses partenaires techniques et financiers que sont l'UNFPA, l'UNICEF et l'UNHCR, ainsi que ses partenaires nationaux, notamment, le Ministère de la Justice et des Droits de l'Homme (MJDH), le Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique (MSHP), l'Office National de la Population (ONP), l'Office National d'Identification (ONI) et l'Institut National de la Statistiques (INS).