mercredi 26 juillet 2017 par Jeune Afrique

Vétusté des services, sous-effectifs, désorganisation Malgré les réformes en cours, le système de santé accuse encore d'importants déficits financiers, techniques et humains.

Dans le couloir des urgences, le directeur du centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody fait patiemment mais fermement passer son message. Ne vous asseyez pas par terre, allez sur les bancs à l'accueil , répète-t‑il au groupe de femmes et d'hommes venus accompagner leurs parents. Le matin même, il s'était déjà arrêté pour demander aux gens allongés dans le hall de sortir. Mais le docteur Djoussoufou Méité a conscience que rien n'est fait pour accueillir les familles dans de bonnes conditions.

Culturellement, c'est en plus très difficile pour elles de ne pas se déplacer en nombre pour marquer leur soutien , explique-t‑il. Du coup, la salle d'attente ne désemplit jamais, et des dizaines de personnes dorment chaque nuit à même le sol autour de l'établissement. Le regard fatigué, une femme d'une quarantaine d'années attend d'être rejointe par sa s?ur. Son mari a été admis il y a vingt-quatre heures pour traiter son hypertension. Faute de chambres bien équipées dans les étages, les patients restent fréquemment quarante-huit heures, parfois plus, aux urgences. Pourtant Cocody fait figure de vitrine pour la médecine hospitalière ivoirienne. ... suite de l'article sur Jeune Afrique