jeudi 27 juillet 2017 par Jeune Afrique

En rangs serrés contre la révision constitutionnelle, dispersés lors des législatives, les leaders de l'opposition ivoirienne changent de stratégie. Objectif : enfin peser sur les débats.

ADO, trop c'est trop ! Banderoles en main, plus de 2 000 personnes défilent dans les rues d'Abidjan contre le projet de nouvelle Constitution du président ivoirien. Le 28 octobre 2016, à deux jours du référendum sur son adoption, la foule est compacte et déterminée. En tête de cortège, Aboudramane Sangaré, le leader de l'une des franges du Front populaire ivoirien (FPI), Mamadou Koulibaly, du parti Liberté et Démocratie pour la République (Lider), ou encore Kouadio Konan Bertin, du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), avancent côte à côte. Jamais, depuis la fin de la crise postélectorale en 2011, l'opposition n'était parvenue à mobiliser autant.

Pourtant, l'élan ne s'est pas poursuivi. Deux mois plus tard, partie en ordre dispersé pour les élections législatives du 18 décembre, l'opposition n'a réussi à remporter que trois sièges au sein de la nouvelle Assemblée nationale (voir infographie). Depuis, elle tente de cristalliser la grogne sociale dans le pays, telle que la grève des fonctionnaires ou les difficultés des planteurs de cacao.

Une opposition qui peine à s'imposer ... suite de l'article sur Jeune Afrique