vendredi 28 juillet 2017 par LInfodrome

Le 6 novembre 2004, l'armée de Laurent Gbagbo bombardait la force française Licorne, faisant dix morts et trente-huit blessés. Treize ans plus tard, de nombreuses zones d'ombre demeurent. JA lève un coin du voile.

Un bruit sourd, une explosion, un silence et une seconde qui paraît une éternité. L'air est chargé de poussière blanche et de poudre à l'odeur âcre. Sonné, le soldat E. reprend difficilement ses esprits, constate que ses mains sont toujours là. Il a mal aux jambes mais n'ose pas baisser le regard. Enfin, la fumée se dissipe. S'offre alors à lui un spectacle de désolation. Celui d'une scène de guerre qu'il décrit ainsi: Je distingue un mort au sol, la tête sur une marche où coulent les dernières giclées de sang, son casque a été arraché, il n'a plus son bras droit ni son gilet pare-balles, déchiré et éparpillé en plusieurs morceaux. Il est 13 h 20 (heure Gmt) ce 6 novembre 2004, le lycée Descartes de Bouaké, où est basé un détachement de la force française Licorne, vient d'être bombardé par l'armée ivoirienne. Le bilan est lourd: dix morts (neuf militaires français et un civil américain) et trente-huit blessés. ... suite de l'article sur LInfodrome