vendredi 3 fevrier 2017 par Jeune Afrique

En Côte d'Ivoire, les exportations de fèves labellisées par des organismes de développement durable ont explosé. Mais leur origine n'est pas toujours aussi claire qu'il y paraît.

Dans les salons feutrés du Golf Hôtel d'Abidjan, ce 1er octobre 2016, à l'occasion de la Journée mondiale du chocolat, les acteurs de la filière ivoirienne se congratulent pour les progrès accomplis. Des progrès salués par Mamadou Sangafowa Coulibaly, le ministre de l'Agriculture, qui a annoncé la création d'un label cacao origine Côte d'Ivoire vantant la qualité des fèves, ainsi que le développement durable, écologique et équitable de la filière. Rien n'est trop beau pour l'or brun, qui pouvait déjà s'anoblir avec des labels indépendants comme UTZ ou Fairtrade International (Max Havelaar).

Trop beau pour être honnête

Quelques semaines plus tard, les premiers camions chargés de fèves apparaissent, brimbalant sur les routes défoncées de Treichville, quartier d'Abidjan où sont nichées plusieurs coopératives. Les sacs en jute entassés dans les remorques arborent parfois des logos Rainforest Alliance ... suite de l'article sur Jeune Afrique