mardi 7 fevrier 2017 par Notre Voie

Outchinti Kanfitine médite actuellement du fond de sa cellule de la Maison d'arrêt et de correction d'Aboisso (MACA). Cet ouvrier agricole, né en 1984, a battu, dans la nuit du dimanche 29 janvier, à Koukourandoumi, sa concubine, Jacqueline Adingra Abenan, 29 ans, à la suite d'une crise de jalousie. L'infortunée dame est décédée, deux jours plus tard, dans les locaux du Centre de santé rural (CSR) dudit village. Selon les informations recueillies sur place, un ami à Outchinti Kanfitine l'informe, le samedi 28 janvier, qu'il a vu sa femme couper les ongles d'un homme marié, au domicile de ce dernier et qu'il lui a même donné des conseils. Furieux, l'homme fait des reproches à sa compagne et révèle le nom de l'informateur.
La dame se rend chez ce dernier et l'insulte proprement. La colère de l'ouvrier monte d'un cran. Des voisins interviennent et lui demandent de laisser tomber. Contre toute attente, le dimanche soir, l'homme arrache une branche d'un manguier et se met à battre violemment sa femme. Le lendemain matin, à 9 h, Jacqueline Adingra se rend au Centre de santé urbain de Koukourandoumi. L'infirmier note qu'elle souffre de coups et blessures volontaires. Il lui prescrit une ordonnance. Malheureusement, le mari n'achète pas les médicaments. Elle ne m'a pas montré l'ordonnance, se défend-il.
Le mardi 31 janvier, la pauvre dame retourne à hôpital aux environs de 18 h, dans un état comateux. Vu son état critique, l'infirmier fait appel à l'ambulance du CHR d'Aboisso. C'est dans l'attente d'être évacuée que Jacqueline Adingra rend l'âme à l'hôpital.
Des gendarmes de l'escadron mobile d'Aboisso, stationnés à Koukourandoumi, informés, le mettent aux arrêts et le remette à la brigade de gendarmerie d'Ayamé. Il a été entendu, avant d'être déféré, le vendredi 3 février dernier, au parquet d'Aboisso, pour répondre de son acte.

Sam K.D