mardi 14 fevrier 2017 par Politik Afrique

Des pages noires seront présentées ce mardi 14 février dans les journaux ivoiriens en soutien aux six journalistes incarcérés suite à la publication d'articles sur les récents événements d'Adiaké. Les organisations et associations professionnelles des médias de Côte d'Ivoire se sont réunies ce 13 février à la maison de la presse d'Abidjan (MPA) en vue de trouver une solution alors que les journalistes interpellés passeront leur deuxième nuit au camp de gendarmerie d'Agban.

Six journalistes Ont été convoqués le 12 février 2017 par la brigade de recherches puis écroués à la gendarmerie d'Agban d'Abidjan au motif qu'ils ont publié des informations relatives à un accord signé entre l'Etat de Côte d'Ivoire et l'unité des forces spéciales qui s'était mutinées le mardi 7 février 2017 a indiqué le communiqué publié à cet effet par les organisations et associations professionnelles des médias de Cote d'Ivoire lu par Yao Patrice, porte-parole des associations par ailleurs membre du Groupement des éditeurs et patrons de presse de Côte d'Ivoire (GEPCI). Et d'ajouter que les organisations signataires condamnent avec force l'arrestation des journalistes et exigent la libération immédiate de nos confrères.

Entre temps, les six journalistes interpellés, dont l'audition s'est poursuivie ce lundi sont retournés au camp de gendarmerie d'Agban.

Francis Taky , Directeur de publication du bihebdomadaire l'Eléphant déchaîné soutient qu' On ne peut que déplorer cet acte qui est une atteinte à la liberté de la presse. Ils n'ont fait que relayer l'information. S''il s'avère qu'elle est fausse, il suffit de démontrer le contraire. Il n'est pas nécessaire de les jeter en prison. Que faisons-nous de la loi sur la dépénalisation du délit de presse interroge-t-il.

Guillaume Gbato, le secrétaire général du syndicat des agents de la presse privée de Côte d'Ivoire ( Synappci) affirme que la peine privative de liberté n'est plus d'actualité depuis 2004. Pour nous quel que soit ce qu'on leur reproche ils n'ont pas leur place à Agban fait-il savoir.

Est-ce ce que les autorités ivoiriennes ne se basent pas sur l'exception contenu aux articles 69 dans la loi n° 643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse pour arrêter les journalistes ? C'est l'exception qui confirme la règle Un journaliste peut commettre un acte en dehors de l'exercice de son métier en ce moment-là on peut lui opposer le code pénal. Mais pour nous cela ne fait l'ombre d'aucun doute, un journaliste ne peut être détenu en Côte d'Ivoire pour ses écrits c'est ce qui est le plus important . a répondu Guillaume Gbato à Politikafrique.info.

Vous vous rendez compte que dans un pays où les militaires font des dégâts, tuent certains des militaires à l'occasion de mutineries ; seuls les journalistes qui ont fait leur travail, rapporter les informations sont emprisonnés. Je pense que ce n'est pas normal et il faut que cela cesse dans notre pays fulmine le journaliste, responsable syndical. ... suite de l'article sur Politik Afrique

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