mercredi 15 fevrier 2017 par FOSCAO Côte d'Ivoire

Depuis le mois de mois de janvier 2017, la situation socio-politique du pays est particulièrement marquée par plusieurs mutineries de différents corps des forces de sécurité, militaires, gendarmes, des pompiers civils, gardes pénitentiaires qui réclament des primes et une amélioration des conditions de travail. Dans cette même veine des éléments des forces spéciales de Côte d'Ivoire basé à Adiaké ont organisé une mutinerie pour réclamer à leur tour le versement de primes accordées aux mutins de Bouaké.

Le lundi 13 février 2017, le FOSCAO Côte d'Ivoire a été informé que six journalistes ont été interpellés par la brigade de recherche de la gendarmerie où ils sont détenus. Il est reproché à ces journalistes, selon le communiqué du Procureur de la République, d'avoir divulgué de fausses informations de nature à inciter les soldats à la révolte , à la suite des mouvements de colère de l'unité des Forces spéciales basée à Adiaké le mardi 07 février 2017.

Au regard des accusations, le FOSCAO Côte d'Ivoire s'interroge si les écrits des journalistes sont antérieures à la mutinerie des forces spéciales. Si tel est le cas, le FOSCACO Côte d'Ivoire estime qu'il y a des structures de régulation et d'autorégulation telle que le Conseil National de la Presse (CNP) qui sont habilités à prendre des sanctions comme le prévoit la loi sur le régime de la presse. En conséquence de telles arrestations pourraient porter atteinte à la liberté de presse dans notre pays.

Tenant compte de la situation de revendication sociale qui prévaut, et dans le souci de préserver la quiétude et la cohésion sociale, le FOSCAO Côte d'Ivoire demande la relaxe des journalistes dont l'interpellation ne peut qu'envenimer la paix sociale déjà précaire.

Fait à Abidjan le 14 février 2017
Pour le FOSCAO Côte d'Ivoire
Le coordonnateur
DRISSA SOULAMA

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