vendredi 17 fevrier 2017 par LeMonde.fr

Après la chute des prix du cacao en 2016, une partie de la production ivoirienne est en souffrance. Les exportateurs attendent des dédommagements et les producteurs entament une grève.


Dans le port d'Abidjan, les rues ont rétréci. Impossible de trouver un bout de trottoir vide. Partout sont garés des camions chargés de cacao. Des conducteurs somnolent, à l'ombre des essieux rouillés. Depuis novembre 2016, les ventes de fèves brunes sont quasiment bloquées.


Mes quatre camions sont toujours immobilisés ! Et en brousse, nos magasins sont pleins à craquer. Avec la pluie, le cacao va pourrir , peste Raymond, un directeur de coopérative coincé depuis deux jours au port. La veille, les rats du port (surnom attribué aux voleurs) lui ont dérobé des sacs de fèves. Sans compter les camions loués qui sont facturés 50 000 francs CFA par jour de retard (76 euros). Comme lui, ils sont nombreux à pâtir de la situation : la filière cacao génère deux tiers des emplois et des revenus dans le pays, 50 % des recettes d'exportation et 15 % du PIB de la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial.
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