dimanche 19 fevrier 2017 par Conseil Cafe-Cacao​

. Tous ces syndicalistes qui s'agitent devraient nous accompagner à la MACA
.Gon Coulibaly et Gaoussou Touré les connaissent bien

Ex-président du Conseil d'administration de la Bourse du Café et du Cacao, Tapé DO Lucien a finalement décidé de rompre le silence face aux remous dans la filière café-cacao. L'homme n'est pas content des grévistes qu'il accuse d'avoir contribué à l'incarcération des barons de la filière en novembre 2008. Entretien.

Comment se porte le président Tapé DO ?
Un homme qui est tout le temps devant les tribunaux ne peut qu'avoir des soucis et quelques problèmes de santé. C'est pourquoi devant cette crise que connait la filière café-cacao, je ne voudrais pas parler. Mais comme les gens qui se disent planteurs ou producteurs insistent et vont même embrouiller les travailleurs au plateau, je pense que je dois intervenir. Mon intervention pourrait certainement interpeller le Premier Ministre ou le Président de la République pour prendre des mesures adéquates. Parce que c'est inadmissible qu'après notre départ, les mêmes enfants qui nous faisaient chanter reviennent encore à la charge. La filière n'a plus besoin d'eux. Parce que ces syndicalistes que nous connaissons bien ne défendent pas les intérêts des producteurs mais ceux des exportateurs et des acheteurs quand on analyse leurs comportements.

Pourquoi dites-vous qu'ils ne défendent pas les intérêts des producteurs ?
Ils ne défendent pas les intérêts des producteurs je le répète. Dans un village ce n'est pas tout le monde qui a une plantation. Demandez à ces gens-là combien de remorques ont-ils qui sont bloquées? Combien de tonnes produisent-ils? Si on demande à ces grévistes de vous donner les raisons de leurs agitations et de proposer des solutions, ils ne vous répondront pas parce qu'ils ne connaissent pas le système. Ce sont eux qui nous ont conduits en prison. Ce sont les mêmes qui sont de retour. Ils procèdent par des grèves pour prendre de l'argent aux dirigeants. Quand cet argent finit, ils reviennent à la charge. C'est une occasion pour eux de revenir faire le même chantage à cause du ralentissement de la présente campagne. Ils profitent du mauvais moment.
Les connaissez-vous bien alors ?
Le Ministre Gaoussou Touré et le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly ont travaillé à la CAISTAB. Ils savent tout sur eux. Ces gens-là, nous ont tués mais ils n'auront pas Massandjé, cette dame intègre que j'encourage. Nous leur donnions de l'argent à la moindre agitation parce que nous étions producteurs. Ceux qui s'agitent encore contre Massandjé et Lambert Konan Kouassi doivent savoir que les régimes ne sont pas les mêmes. Il ne s'agira pas pour le Président Alassane Ouattara de dégommer cette dame intègre qui est le Directeur Général du Conseil du Café-Cacao mais plutôt de chercher à voir si ceux qui s'agitent sont des planteurs.
Voulez-vous dire qu'ils ne sont pas des producteurs ?
Les syndicalistes prenaient des gens à la Sorbonne, à Yopougon et à Abobo à l'époque pour venir nous mettre la pression. Un producteur conscient malgré les difficultés de la campagne ne peut accepter de faire une grève parce que tout le monde voit les réalisations du Conseil du Café-Cacao sur le terrain. Depuis quatre ans les prix grimpent parce que le système est bon pour les producteurs. La nouvelle réforme demande aux producteurs de mettre sur pied des unions coopératives pour gagner beaucoup d'argent. Ce n'est pas dans les grèves ou en défendant des exportateurs qu'on peut absolument gagner devenir riche. Si Bernard Kouamé, Toussaint Nguessan et bien d'autres producteurs font une grève on peut les prendre au sérieux. Alors il faut faire beaucoup attention. Il ne faut pas attendre que les militaires se manifestent et les fonctionnaires après pour qu'on s'attaque à un système. Le cacao qui est dans les ports est acheté. Mais pourquoi les gens ne veulent pas le prendre. Le Conseil Café-Cacao fait face à toutes les factures mais pourquoi les acheteurs et les exportateurs refusent de prendre le cacao. Un vrai syndicaliste devrait collaborer avec le Conseil du Café-Cacao et le gouvernement pour demander aux exportateurs et aux acheteurs ce qui ne va pas. Ces syndicalistes qui nous ont conduits en prison défendent bien les exportateurs et acheteurs pour manger. Lambert Konan Kouassi et Massandjé n'ont pas un problème de mauvaise gestion donc on ne peut pas leur demander de partir. Si l'argent est sorti des caisses de la filière à notre époque, les syndicalistes sont aussi responsables. Tout le monde est impliqué. Nous purgeons la peine pour ces syndicalistes aujourd'hui.

Sources mondeagricole.net

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