mercredi 22 fevrier 2017 par RFI

Le procès des disparus du Novotel s'est ouvert ce mardi 21 février à Abidjan. Un procès pour le meurtre de quatre hommes, dont deux Français, enlevés en 2011 à l'hôtel Novotel d'Abidjan, au plus fort de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire. L'audience s'est tenue en présence des dix accusés, pour la plupart des militaires ivoiriens. Compte rendu de cette première journée.

Cette audience était purement formelle. Dans la salle de la Cour d'assises bondée, les dix inculpés ont pour la première fois pris place sur le banc des accusés. Dix hommes, tous militaires ou miliciens fidèles à Laurent Gbagbo pendant la crise post-électorale.

Pendant quelques minutes, ils ont pris la parole pour décliner leur identité. Parmi eux, Bruno Dogbo Blé. En costume bleu marine, tiré à quatre épingles, l'ex-général patron de la garde républicaine de l'ancien chef d'Etat, a salué ses proches, venus nombreux.

Lorsque le président de la cour lui demande s'il connaît les noms des victimes, il ne sera capable de n'en citer qu'un. Il dit avoir oublié les autres.

Torturés et tués au palais présdientiel, selon l'enquête

S'en sont suivies deux longues heures de lectures de l'acte d'accusation. La greffière a ainsi rappelé comment, selon l'enquête, Stéphane Frantz Di Rippel, le directeur du Novotel, Yves Lambelin, le patron de la plus importante entreprise privée du pays et ses deux collaborateurs, Chelliah Pandian et Raoul Adeossi, ont été enlevé le 04 avril 2011, ont été emmenés au palais présidentiel puis torturés et tués. ... suite de l'article sur RFI