jeudi 23 fevrier 2017 par Notre Voie

De nombreux élèves, militants ou sympathisants de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) sont depuis avant-hier, en difficulté dans des localités de l'intérieur du pays. Trois jours après le déclenchement des manifestations éclatées de protestation contre l'incarcération et la radiation de certains élèves à Abidjan et à l'intérieur du pays. Selon des sources, des élèves membres de la FESCI sont traqués par des militants du Rdr (le parti au pouvoir) depuis hier à Oumé, Abengourou et Tiassalé. Ces militants du Rdr les accusent de saboter l'année scolaire 2016-2017. Les mêmes sources rapportent que des élèves et des étudiants (plus d'une dizaine), interpelés mardi dernier, sont toujours détenus à la préfecture de police d'Abidjan, au Plateau. Jusqu'à présent, les deux revendications de la FESCI (la réintégration des radiés dans leur école et la libération de ces derniers), n'ont pas encore été satisfaites par le régime. La liste des prisonniers ne fait que s'allonger, à la suite des arrestations de mardi dernier. Si lundi dernier, quelques écoles ont fermé leurs portes, en revanche, mardi dernier, la paralysie des établissements scolaires a été totale. La situation est redevenue normale hier à Abidjan. La reprise des cours était effective. Les professeurs et les élèves étaient dans les salles de classe. Aucune violence n'a été signalée dans les établissements scolaires. Les violences observées mardi dernier, entre les forces de l'ordre et les manifestants risquent de changer de camp. Et également entre les élèves partisans des cours et ceux qui s'y opposent.

Charles Bédé