mardi 5 septembre 2017 par Jeune Afrique

Après l'évasion dimanche à l'aube de 98 détenus, les soupçons des autorités se portent sur le personnel de la prison de Katiola, ville située à 45 km au nord de Bouaké. Parallèlement, plusieurs dizaines de détenus en fuite ont été rattrapés.

C'est incompréhensible, la clôture de la prison fait six mètres de haut et il y a plusieurs portes avant le grand portail, il y a eu forcément une complicité interne. Il y a un individu, un garde pénitentiaire qui a ouvert la prison , a déclaré lundi à l'AFP le premier adjoint au maire de Katiola, Coulibaly Ouamien.

Le directeur de l'administration pénitentiaire, Joachim Kongoué Koffi, a fait état pour sa part du limogeage des responsables de la prison et de l'arrestation de trente-six détenus en fuite. Parallèlement aux enquêtes en cours, Mme le régisseur et les agents pénitentiaires qui étaient de garde sont suspendus et relevés de leurs fonctions, en attendant la conclusion de l'enquête administrative , souligne un communiqué transmis à l'AFP.

Un grand portail non fermé à clef

À propos du modus operandi de l'évasion, le directeur de l'administration pénitentiaire avait indiqué dimanche que les détenus avaient enlevé une partie de la toiture de leur cellule . Présentés par une source judiciaire à Katiola comme des lieutenants du célèbre Yacou le Chinois (un caïd tué en 2016) , les prisonniers sont passés par le toit de leurs cellules pour gagner d'autres cellules et ils ont profité de la sortie des corvéables pour casser le grand portail et prendre la fuite . ... suite de l'article sur Jeune Afrique