mardi 5 septembre 2017 par Jeune Afrique

Dimanche, 98 détenus se sont échappés de la prison de la ville Katiola. Cette évasion, la troisième en moins d'un mois, vient renforcer le sentiment d'insécurité dans le pays.

C'est selon un scénario rocambolesque que s'est déroulée l'évasion massive de la prison de Katiola, une petite ville située au nord Bouaké. Selon les informations recueillies par Jeune Afrique, il était environ 05h30 du matin dimanche 3 septembre, lorsque l'opération a débuté. Une certaine confusion régnait alors, l'heure étant celle à laquelle les corvéables ? des détenus chargés de réaliser le ménage ou les courses pour la prison ? quittent leurs cellules pour réaliser les tâches qui leur sont assignées.

En quelques minutes, trois à quatre prisonniers sont parvenus à quitter leurs cellules par un trou qu'ils avaient réalisé dans la toiture. Une fois à l'extérieur, ces hommes se sont emparés d'armes qu'ils avaient auparavant dissimulées. Profitant de l'effet de surprise, ils ont alors mis en joue certains des gardes pénitentiaires, et les ont contraints à ouvrir les cellules d'autres détenus.

Au total, 98 prisonniers sur les 189 que comptaient cette petite prison se sont échappés. Selon le directeur de l'administration pénitentiaire, Joachim Kongoué Koffi, cité par l'AFP, les responsables du centre pénitentiaire ont été limogés et trente-six détenus en fuite ont été rattrapés par les forces de l'ordre. Les recherches se poursuivent pour retrouver d'autres évadés.

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