mercredi 6 septembre 2017 par CAF

Présent à Abidjan pour la double rencontre avec le Gabon en éliminatoire de la Coupe du monde, Serge Aurier a répondu en toute franchise et en exclusivité aux questions de cafonline.com. Les Eléphants, son transfert à Tottenham, l'arrière ivoirien n'a éludé aucune question.

La Côte d'Ivoire qui domine le Gabon à Libreville. Qu'est-ce que cela vous inspire en ces éliminatoires du Mondial 2018 ?
Je suis content parce que notre sélection sortait d'un match difficile à Bouaké, face au Syli national (2-3). Nous avons su mettre notre jeu en place sur une belle pelouse et concrétiser au mieux nos occasions de but. Nous avons su être patients également dans la mesure où nous avons été inefficaces devant les buts en première mi-temps. Après le premier but, on s'est libéré et avec notre calme, notre possession de balle, et sur nos contre-attaques, nous avons inscrit deux autres buts pour nous mettre à l'abri. Nous savourons cette belle victoire tout en sachant que ce mardi soir, nous retrouverons le même adversaire, à Bouaké. Mais je dois le souligner, la Côte d'Ivoire ne transigera pas sur une nouvelle qualification pour la Coupe du monde.

Qu'est-ce qui a fait la différence à Libreville ?
L'équipe a fait preuve de discipline tactique. Derrière nous avons été costauds et devant les attaquants ont été réalistes. Quand on défend et attaque ensemble, on devient une des meilleures équipes. Aujourd'hui, on a démontré que quand on est concentré, qu'on a envie et que chacun donne le meilleur de lui-même, le résultat ne peut qu'être positif.

L'ambiance est-elle véritablement revenue au sein du groupe ?
Elle a toujours été bonne. Les problèmes existent toujours au sein d'un groupe. Toutefois, quand l'essentiel est privilégié, on se met au service du collectif et le résultat ne peut être que positif. Il faut éviter de se prendre la tête pour des futilités. Il y a des choses plus importantes dans la vie d'une équipe. Le brassard n'est pas une priorité pour moi. Le coach a fait ses choix il faut les respecter, que ce soit Gervinho ou moi ou quelqu'un d'autre. Le plus important, c'est de défendre loyalement les couleurs de son pays. Nous l'avons démontré ensemble à Libreville, avec cette belle victoire et nous devons continuer dans ce sens pour le bonheur de la sélection nationale. Mon objectif majeur, c'est de toujours gagner avec mon pays et mon club.

Quelle image retenez-vous de l'équipe du Gabon ?
Une bonne équipe qui tenait à gagner devant son Président et son public. Les Panthères ont joué avec leurs armes mais j'étais persuadé qu'on allait les manger en seconde période. Nous avions visionné leurs cassettes et constaté qu'ils ont du mal à tenir physiquement en seconde période. Effectivement, l'adversaire a baissé de rythme après la pause et nous en avons profité pour l'abattre. Cependant, nous ne dormons pas sur nos lauriers et nous conservons tout notre sérieux et notre application pour le match de ce jour à Bouaké. L'erreur serait de croire que parce que nous venons de les battre il y a trois jours ce sera facile.

Parlons maintenant club. Serge Aurier manifestait le désir de partir du Paris Saint-Germain (Psg) et depuis le 31 août, c'est chose faite
Je suis moralement libéré. Je quitte le PSG qui m'avait proposé un nouveau contrat de trois ans pour une autre aventure. J'ai refusé pour diverses raisons. J'ai envie de découvrir une autre vie parce qu'à Paris, je n'ai pas été respecté à ma juste valeur. On s'est attardé sur beaucoup de détails, on a pensé plus à autre chose qu'au footballeur. En termes de statistiques, de tous les défenseurs du championnat français de Ligue 1, depuis 2013 jusqu'à aujourd'hui, je suis le plus décisif. J'ai aussi gagné neuf titres avec le PSG. C'est pour dire qu'il y a des choses plus marquantes dans ma carrière, mais ils ont préféré s'attarder sur ce qui s'est passé en dehors des stades. Au club, je m'entendais bien avec tout le monde : dirigeants, joueurs, encadreurs et supporters. A preuve, le club tenait encore à moi mais, il me fallait penser à moi. C'est une décision personnelle.


Soyez plus explicite. Quelles sont les motivations réelles de votre départ de Paris ?
J'ai eu une affaire avec la police qui a été amplifiée par la presse européenne. Normalement, quand une affaire dure un an ou plus, on tourne la page. Mais dans mon cas, il y a eu trop de tapage. Si je n'étais pas moralement fort, j'aurais craqué. J'aurais pu rester un ou deux ans pour le président Al Khelaïfi que je considère comme un père spirituel et toute l'équipe du PSG comme une famille, mais (). En décidant de partir, j'ai dû blesser des gens, mais la vie est ainsi faite. Je tiens à découvrir un autre monde. Cependant, je n'oublierai jamais le PSG et je lui souhaite plein succès en Ligue des champions derrière laquelle il court depuis longtemps. ... suite de l'article sur Autre presse

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