Abidjan - Le gouvernement ivoirien a accusé jeudi des proches de l'ancien président Laurent Gbagbo de tenter de déstabiliser le pays
à travers une série d'attaques contre des postes de police et de gendarmerie perpétrées ces derniers mois.
Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité, a qualifié
d'"instigateurs" d'un "projet de déstabilisation" Stéphane Kipré, gendre de l'ex-président, et Pickas Damana, un ex-responsable des "Jeunes Patriotes", un mouvement pro-Gbagbo accusé de nombreuses violences pendant la période de crise en Côte d'Ivoire (2002-2011).
Les deux hommes sont en exil hors de Côte d'Ivoire.
Les enquêtes en cours après les sept attaques "ont conduit à l'arrestation de 35 personnes et à l'identification de plusieurs autres", a déclaré le ministre, lisant un communiqué à la presse à l'issue d'un Conseil national de sécurité extraordinaire tenu au palais présidentiel d'Abidjan.
"Les informations recueillies au cours des enquêtes et des auditions montrent clairement que ces attaques s'inscrivent dans un projet de déstabilisation impliquant notamment des responsables politiques aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays", a déclaré le ministre.
"Ces personnes instrumentalisent et arment certains démobilisés et militaires déloyaux". Six militaires et sept personnes présentées comme des "miliciens" figurent parmi les 35 personnes arrêtées, a-t-il précisé.
La question de la sécurité est brûlante en Côte d'Ivoire depuis le début de l'année, après des mutineries dans l'armée, les attaques contre les postes de police et de gendarmerie, et une série d'évasions de prisonniers survenue depuis un mois. Les médias dénoncent aussi l'insécurité provoquée à Abidjan par des bandes d'enfants délinquants, appelés "microbes" par les Ivoiriens.
Le principal axe routier du nord de la Côte d'Ivoire, qui mène vers le Burkina Faso et le Mali voisins, a été bloqué plusieurs heures jeudi par des habitants de la région qui protestent contre les attaques des "coupeurs de route", des bandits armés qui braquent automobiles et camions.
Quatre évasions groupées de prisonniers se sont produites depuis un mois, remettant sérieusement en question la sécurité des prisons ivoiriennes. Vingt détenus s'étaient échappés du palais de justice d'Abidjan le 8 août, en plein centre-ville. Et 98 prisonniers de la prison de Katiola (centre) se sont fait la belle dimanche dernier.
Quarante-quatre d'entre eux ont été retrouvés, a indiqué le ministre de l'Intérieur. Il a assuré que des mesures pour renforcer la sécurité ont été décidées par le Conseil national de sécurité, mais sans préciser lesquelles.
de/lp
Nombre d'actualités par année
2007 : 304952008 : 26198
2009 : 17061
2010 : 30346
2011 : 34407
2012 : 24425
2013 : 27638
2014 : 23301
2015 : 26814
2016 : 21918
2017 : 20980
2018 : 20476
2019 : 16435
2020 : 17766
2021 : 16349
2022 : 13959
2023 : 10129
Nombre d'actualités par année pour le journal AFP
2007 : 5892008 : 956
2009 : 223
2010 : 1188
2011 : 2210
2012 : 1174
2013 : 706
2014 : 511
2015 : 530
2016 : 530
2017 : 535
2018 : 161
2019 : 13
2020 : 3
2022 : 1
2023 : 67