jeudi 7 septembre 2017 par Soir Info

Au petit matin du dimanche 3 septembre 2017, une centaine de prisonniers, sur près de 300 que compte la maison d'arrêt et de correction de Katiola, se sont fait la belle.

Une énième évasion qui vient rallonger le chapelet d'attaques contre les prisons, lesquelles ont lâché ainsi dans la nature de dangereux criminels. En effet, avant Katiola, le même scénario s'était produit au palais de justice au Plateau, à Gagnoa, à Dimbokro. Et cela, en moins de quatre mois. La récurrence avec laquelle surviennent ces évasions, parfois spectaculaires, est de nature à inquiéter sérieusement. Surtout que, dans la plupart des cas, les redoutables gangsters qui se sont fondus dans la nature n'ont plus été rattrapés. Ils constituent donc un danger potentiel aussi bien pour les juges qui ont prononcé leur condamnation, que pour leurs dénonciateurs ou encore pour ceux dont les plaintes les ont conduits derrière les barreaux.

Par ailleurs, dans un contexte sociopolitique où les menaces de déstabilisation ou d'actes terroristes sont réelles, il est à craindre que ces évadés ne soient recrutés par des individus mus par des intentions subversives. D'autant que, par le passé, des prisons ont été éventrées à l'occasion des troubles sociopolitiques pour en libérer les pensionnaires, lesquels devaient, par la suite, grossir les rangs des garnements instrumentalisés pour semer la chienlit. C'est ce qu'il a été donné de voir notamment à la faveur de la guerre post-électorale de mars-avril 2011 et même lors de l'insurrection armée de septembre 2002. ... suite de l'article sur Soir Info