vendredi 8 septembre 2017 par Fraternité Matin

S'il y a un phénomène qui hante les esprits des enseignants en ce début d'année scolaire, c'est bien celui des effectifs pléthoriques des élèves dans les classes.
La situation est préoccupante dans les établissements publics ou les effectifs sont plafonnés entre 75 et 100 par classe de la 6ème à la terminale. L'an dernier, j'ai eu une classe de 6ème avec un effectif de 91 élèves. C'était laborieux , révèle un professeur de mathématiques du lycée moderne 2 d'Abobo.

Pour la même année, les effectifs les plus élevés étaient ceux des classes de seconde C avec en moyenne 97 élèves par classe. Cette situation, maintes fois décriée, par les enseignants n'a pas encore trouvé de solution. Ils espèrent, tout de même, que cette année sera la bonne.

En effet, le nombre élevé des apprenants dans les classes ne permet pas un enseignement efficace et de bonne qualité. Quel miracle peut faire un enseignant s'il se trouve en face de 90 élèves. D'abord, le climat est malsain en raison des bavardages, ensuite certains sont assis à 3 voire 4 sur le même table-banc. Pendant les évaluations, ils ne font pas d'effort. Il leur suffit simplement de jeter un coup d'?il sur la copie du voisin. C'est la tricherie , explique Patrice Gueye, professeur d'espagnol.

Sur la question, il faut préciser que ces établissements subissent une forte pression à cause de la forte densité de la population scolaire. Selon la Direction de l'information et de l'orientation (Dci), chaque année, lors des commissions des affectations en 6ème et des orientations en seconde, des efforts sont faits pour revenir à des effectifs raisonnables, soit 65 élèves par classe.

Pour y parvenir, beaucoup d'élèves sont affectés dans les établissements privés. Mais, nous sommes débordés pendant les travaux post orientations, les parents remplissent des demandes pour réaffecter ou réorienter leurs enfants dans le public, en raison certainement de la faiblesse de leur pouvoir d'achat. Nous sommes parfois obligés de céder face à cette forte pression pour donner la chance à tout le monde d'aller à l'école , fait remarquer un inspecteur d'orientation. ... suite de l'article sur Fraternité Matin