samedi 23 septembre 2017 par AIP

Bouaké - Perturbés et suspendus depuis quelques semaines suite à l'application d'une mesure ministérielle exigeant l'expulsion des étudiants non-inscrits des salles de composition, les examens reprendront à l'Université Alassane Ouattara, le 02 octobre, a décidé vendredi, à Bouaké, un conseil extraordinaire de l'institution.

A la sortie du conseil extraordinaire auquel ont pris part le personnel administratif, les syndicats d'enseignants et les associations d'étudiants, le président de l'Université Alassane Ouattara, Pr Poamé Lazare, a indiqué que cette décision est la conséquence d'un compromis qui permettra à environ un millier d'étudiants non-inscrits d'avoir ?'une identité'', pour accéder aux salles d'examens.

Pr Poamé a souligné que la date du 2 octobre est le dernier calendrier à respecter. Dans le cas contraire, les enseignants et l'administration prendront leurs vacances auxquelles ils ont renoncé jusque-là, a-t-il prévenu.

En effet, après analyse d'une proposition des associations d'étudiants, l'administration a opté pour le préfinancement de 50% des frais d'inscription à partir des subventions annuelles allouées aux syndicats et associations de l'Université à condition que les étudiants bénéficiaires acceptent de remplir, dès lundi, une fiche d'engagement pour le rembourseront après le paiement des secours financiers (aide attribuée aux étudiants ne bénéficiant pas d'une bourse).

Lors du conseil extraordinaire, les associations d'étudiants dont l'AGEECI (Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire) et le CEECI (Comité des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire) ont suggéré à l'administration de permettre à leurs camarades non-inscrits de verser au moins 50% des frais d'inscription après paiement intégral de leurs secours financiers au titre de l'année 2015-2016, pour prendre part aux examens. Le reliquat de la scolarité devra être versé quatre mois après.

A l'époque, ils conditionnaient ça (les inscriptions) au paiement de la bourse. J'ai bataillé avec la ministre, on a payé la bourse. Maintenant qu'on a payé la bourse, ils disent +non, secours financiers+. On a dit, si c'est cela qu'on veut attendre, il y a un problème, on va payer pour tout le monde avant que le secours financier n'arrive. Et puis, après on verra, s'ils ont vraiment l'envie de composer, expliqué Pr Poamé Lazare.

Les examens sont suspendus à l'Université Alassane Ouattara parce que dans un élan de solidarité, les étudiants les avaient boycottés en s'opposant à l'application de la mesure de la ministre de l'Enseignant supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bakayoko Ly Ramata, interdisant l'accès des étudiants non-inscrits aux salles d'examens.

(AIP)

nbf/cmas