mardi 26 septembre 2017 par Notre Voie

Les instituteurs stagiaires sortis des 16 Centres d'animation et de formation pédagogique (CAFOP) du pays ont été mis à la disposition des directions régionales de l'Education nationale et de l'Enseignement technique (DRENET) depuis le vendredi 22 septembre dernier. Selon des sources proches de certaines DRENET, les téléphones des responsables locaux de l'Education nationale ne cessent de crépiter depuis la publication des listes. Ma femme vient d'être affectée chez vous. Faites tout pour la caser en ville ou bien dans une bonne localité électrifiée et avec l'eau courante, telle est l'injonction faite à certains patrons de l'Education nationale en région. De fait, personne ne veut voir son protégé ou sa protégée affecté dans une zone dite enclavée ou déshéritée. Ainsi, DREN, secrétaires généraux de DREN et inspecteurs de l'enseignement préscolaire et primaire (IEPP) sont fortement sollicités ou subissent des pressions, dit-on, du cabinet ministériel. Les mêmes chefs qui nous disent de ne pas affecter de stagiaires en ville, nous recommandent après des protégés à placer dans la même ville. Nous préférons laisser quelques places au cas où une pression viendrait de là-haut, pour éviter des surprises, confie une source proche d'une direction régionale. Et une autre de révéler la malhonnêteté et la cupidité de certains directeurs en cette période d'affectation. Chaque année, l'affectation sur le plan local devient un casse-tête chinois pour les responsables de l'école, sollicités de toutes parts. Faut-il placer, sur recommandation, des stagiaires ou nouveaux fonctionnaires en ville ou dans des localités convoitées, alors que des anciens remplissant les conditions de mutation sont bloqués par manque de place, dit-on souvent ou faut-il balancer le dernier venu en brousse au risque de soulever le courroux de la hiérarchie ? Tel est le dilemme auquel font face les DREN et IEPP en cette période.

Sam K.D