mardi 26 septembre 2017 par AFP

Bouaké (Côte d'Ivoire) - Une grève, cette fois des agents de santé - médecins, infirmiers, sage-femmes - paralysait mardi le plus important hôpital de Bouaké, la deuxième ville de Côte d'Ivoire, un mois après une grève des prestataires qui l'avait déjà bloqué, a constaté l'AFP.

Les agents réclament une prime pour compenser l'augmentation de leur charge de travail générée par la gratuité des soins pour les plus démunis instaurée par le président Alassane Ouattara.

"Depuis la prise du pouvoir du président Alassane Ouattara 2011), il a instauré la prime de gratuité pour une frange de la population qui était démunie. Il y a donc eu (un regain) d'affluence dans les hôpitaux. Cette affluence avait besoin d'être motivée", a expliqué à l'AFP le porte-parole des grévistes, le docteur Allah Bruno.

"En 2013, 2014 et 2015, ces primes ont été régulièrement payées. Ce sont les primes de 2012 et 2016 que nous réclamons aujourd'hui", précise le porte-parole.

Selon plusieurs autres sources contactées par l'AFP, cette grève a créé une psychose chez les patients et leurs familles. "Nous sommes complètement déboussolés, il faut que l'État règle leur problème au plus vite. C'est le seul hôpital important à l'intérieur de la Côte d'Ivoire. Je n'ai pas reçu de soins lundi", s'est inquiété un malade interrogé par l'AFP dans le service de médecine générale.

En août, les agents de service avaient fait grève pour réclamer des impayés de salaires.

La Côte d'Ivoire fait face à une large grogne sociale depuis plusieurs mois. Les fonctionnaires ont mené plusieurs mouvements de grèves pour demander des augmentations de salaires et le paiement d'arriérés.

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