mercredi 27 septembre 2017 par AIP

Abidjan - La demande de liberté provisoire formulée par les avocats de l'ex-président Laurent Gbagbo a été refusée par la Chambre de première instance I de la Cour pénale internationale (CPI) dans un communiqué publié mardi par l'unité des affaires publiques de la juridiction internationale.

Ordonnée par la Chambre d'appel de la CPI, le 19 juillet, de procéder à un nouvel examen concernant la question de savoir si M. Laurent Gbagbo devrait être maintenu en détention ou être mis en liberté, avec ou sans conditions, la Chambre de première instance I, après avoir reçu des observations du Procureur, de la défense et du représentant légal des victimes et rappelant les conclusions de la Chambre d'appel, a considéré que la détention demeure la seule mesure qui garantisse la participation de M. Gbagbo au procès et qu'elle est donc raisonnable, appropriée et nécessaire, indique le communiqué.

Selon le communiqué, la Chambre estime que l'existence d'un réseau de partisans de M. Gbagbo pourrait l'aider à échapper à la justice, et que ce réseau pourrait entraver ou compromettre les procédures à travers des pressions ou actions coercitives sur les témoins, ainsi que l'existence d'une incitation claire pour M. Gbagbo à prendre la fuite, à la lumière de la gravité des accusations portées contre lui et de la peine éventuelle s'il est reconnu coupable.

"La Chambre a également examiné l'âge et la santé de M. Gbagbo, soulignant que le rapport médical confirme que l'état de santé de M. Gbagbo s'est amélioré et que le quartier pénitentiaire de la CPI fournit un traitement médical adéquat et respecte toutes les exigences compatibles avec la dignité humaine", a ajouté le communiqué, soulignant que le procès de MM. Laurent Gbagbo et Blé Goudé se déroule avec célérité, tout en garantissant les droits des accusés.

Incarcéré depuis 2011 au centre de détention de la CPI à la Haye, l'ex-président Laurent Gbagbo "aurait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l'humanité à raison de meurtres, de viols et d'autres violences sexuelles, d'actes de persécution et d'autres actes inhumains" à la suite de son refus de céder le pouvoir après la présidentielle de novembre 2010 et qui avait plongé le pays dans une crise meurtrière, rappelle-t-on.

(AIP)

kp