jeudi 28 septembre 2017 par Abidjan.net

Le Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES) en collaboration avec l'International institute for the advanced study (IIAS) tient à partir de ce jeudi 28 septembre 2017 à Abidjan, un Forum de politiques sur le thème : Croissance en Afrique de l'Ouest, rôle de l'industrie extractive dans l'autonomisation des femmes en Côte d'Ivoire et au Ghana . La rencontre qui va durer deux jours va permettre d'examiner de plus près la question du genre dans le cadre de la transparence des industries extractives. Elle a surtout pour objectif de confronter les résultats de la recherche avec les évidences de la pratique et du terrain en vue d'évaluer l'impact économique de cette industrie sur l'autonomisation des femmes tout en analysant les raisons de la faible participation de celles-ci dans ce secteur à travers l'étude de cas de deux pays que sont le Ghana et la Côte d'Ivoire. Le projet de recherche qui a duré 24 mois a été co-financé par le Centre de recherche sur le développement international du Canada, la fondation Hewlett et UKaid.

Julie Shouldice, Ambassadeur du Canada en Côte d'Ivoire a indiqué, à la cérémonie d'ouverture, que son pays adopte une approche féministe pour la gestion des ressources naturelles. Soulignant que la réduction de l'écart dans l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles dans la gestion des ressources naturelles, et dans le secteur extractif en particulier, exige des actions concrètes et ciblées de tous : gouvernements, industrie et communautés.

L'étude menée par le CIRES et l'IIAS est une étape-clef dans la prise en compte de la problématique d'inclusion des femmes dans la politique de développement de la Côte d'Ivoire, à en croire Pr Assane Thiam, Directeur de cabinet qui représentait Ramata Ly-Bakayoko, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Car selon lui, bien que des débats de haut niveau sur la problématique aient permis de mettre en évidence le rôle des femmes comme levier économique pour nos pays en voie de développement, l'absence de données factuelles n'a pas permis d'en mesurer les effets sur le développement .

Hafiza Berté, Directrice de cabinet représentant la ministre de la Femme Mariatou Koné, a relevé que son département attend beaucoup de ce forum pour pouvoir identifier les obstacles et barrières qui freinent ou empêchent les femmes d'avoir accès à l'industrie extractive. Elle a souhaité que ce forum prescrive des recommandations et solutions alternatives pertinentes, des mécanismes pratiques et des modalités concrètes d'implication, d'intégration massive et surtout de valorisation des femmes à tous les niveaux de l'industrie extractive.

D.Tagro