vendredi 29 septembre 2017 par Jeune Afrique

Au troisième jour de son témoignage devant la CPI, mercredi 27 septembre, dans le procès Laurent Gbagbo et de son bras droit Charles Blé Goudé, le général Philippe Mangou, ex-chef d'état-major des armées, est revenu sur l'attitude jugée par moments inamicale de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) et sur les décrets signés par Laurent Gbagbo instaurant des couvre-feux sur l'étendue du territoire ivoirien.

La provocation de l'Onuci

J'ai été très amer avec les forces onusiennes (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, Onuci) parce que j'estime que quand vous êtes en crise et qu'une force vient vous aider à aller à la paix, elle se doit d'avoir un certain comportement. Je ne vais pas jeter le discrédit sur l'ensemble des forces impartiales qui, il faut le reconnaître, ont fait un travail satisfaisant pour la Côte d'Ivoire, ont aidé la Côte d'Ivoire à aller à la paix. Je suis miliaire et je sais, quand on quitte sa famille, son pays pour aller se mettre au service d'un autre pays, ce n'est pas facile. Ils ont fait l'essentiel. Mais comme dans tout groupement, dans toute association de personnes, il y a des personnes qui, de par leur comportement, jettent le discrédit sur le travail satisfaisant fait par l'ensemble .

J'ai été très amer parce que dans la nuit du 11 au 12 janvier 2011, nos policiers qui étaient partis pour la sécurisation d'Abobo [commune d'Abidjan, fief du Rassemblement des républicains ? RDR, parti d'Alassane Ouattara, NDLR] ... suite de l'article sur Jeune Afrique