samedi 30 septembre 2017 par LInfodrome

Dans un document intitulé ?'Les Secrets de la Cour'', Mediapart révèle le visage caché de la Cour pénale internationale et dénonce une justice corrompue dont se servait à souhait son ancien procureur, Luis Moreno Ocampo.

Il s'agit de la plus grande fuite de données sur la justice internationale. Plus de 40 000 documents confidentiels obtenus par Mediapart et analysés par l'European Investigative Collaborations, jettent une lumière crue sur les pratiques de la CPI.
C'est l'histoire d'un procureur qui rêvait de changer le monde.
Pendant neuf ans, Luis Moreno Ocampo a été le visage de la Cour pénale internationale (CPI). Née dans le sillage du tribunal de Nuremberg, la CPI devait mettre fin à l'impunité des criminels de masse, auteurs de génocide, de crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Cette Cour est l'ultime instrument de paix créé par la communauté internationale. Son traité a été négocié au cours d'une conférence diplomatique à Rome en 1998. En adhérant à la CPI, des États ont de facto levé l'immunité de leurs dirigeants pour les crimes les plus graves. L'Afrique, l'Amérique latine et l'Europe ont embrassé l'idée. Israël, la Chine et la Russie l'ont écartée. Les États-Unis l'ont combattue. Cette Cour n'est pas un pouvoir supranational.
Par un subtil mécanisme, elle incite les États à juger les auteurs présumés de crimes sur leur sol, faute de quoi elle peut intervenir. Mais que ce soit devant des juges à La Haye ou devant les tribunaux de leurs pays, les criminels de masse devront subir le glaive de la justice, c'est l'idée. Premier procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo en a bâti les fondements. Mais au lieu de bétonner des dossiers solides, d'obtenir des condamnations, il s'est vu tel un ministre des affaires étrangères global, parti en croisade contre ceux qu'il aura lui-même placés dans les forces du mal. En substance, les ennemis de ses propres amis. ... suite de l'article sur LInfodrome