mercredi 4 octobre 2017 par Fraternité Matin

Toujours avec le même ton et la même diction, l'ex-chef d'Etat-major de l'armée ivoirienne poursuit son témoignage à la CPI.
L'armée n'a pas pour vocation de faire la guerre pour permettre à un Président qui a perdu les élections de se maintenir au pouvoir. Même si j'avais des munitions, je n'aurai pas fait cette guerre , a déclaré, au deuxième jour de son interrogatoire face à la défense, l'ex-chef d'état-major de l'armée, Philippe Mangou. Interrogé sur les moyens matériels et humains dont disposait l'armée ivoirienne, il a fait savoir que l'armée ivoirienne ne disposait pas de moyen .

Pour étayer ses propos, Philippe Mangou a mentionné que les communications entre militaires se faisaient par le téléphone, faute de système de communication adéquat. Ce qui rendait les communications accessibles à tous. Je n'ai pas de doute que nous étions écoutés. Chaque fois, l'armée française déployait un satellite. Et il y avait aussi un Breguet (avion qui volait à haute altitude et qui servait à faire du renseignement, à prendre des photos, et à écouter) qui survolait l'espace aérien , a-t-il affirmé.

L'ex-Cema a aussi fait savoir que l'armée ivoirienne était infiltrée depuis le début de la rébellion armée, en 2002. Nous étions infiltrés par des militaires qui transmettaient les renseignements au camp ennemi. Et pendant la crise post-électorale de 2010 à 2011, ces militaires infiltrés transmettaient les informations au commando invisible , a-t-il révélé.

Lors de l'interrogatoire de Philippe Mangou, il a également été question de la composition et des moyens dont disposait le Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), qui avait pour vocation, a-t-il souligné, de combattre le grand banditisme. ... suite de l'article sur Fraternité Matin